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Les enfants seraient une source de bonheur… une fois partis

Les enfants seraient une source de bonheur… une fois partis. [Photo: Getty]
Les enfants seraient une source de bonheur… une fois partis. [Photo: Getty]

Avoir des enfants nous rendrait plus heureux, mais ça n’est pas aussi simple. Nos enfants pourraient nous permettre d’avoir une vie meilleure… une fois partis du domicile familial.

C’est en tout cas la conclusion d’une nouvelle étude réalisée par l’université de Heidelberg en Allemagne. Dans le cadre de cette étude, certains facteurs, comme la satisfaction personnelle et les symptômes de la dépression, ont été comparés chez les parents et les non-parents.

Leurs conclusions ont été basées sur des données obtenues via un sondage européen sur le bien-être émotionnel réalisé auprès de 55 000 personnes âgées de 50 ans et plus.

Les enfants qui n’habitent plus à la maison

D’après les conclusions, les parents qui avaient des enfants qui ne vivaient plus chez eux étaient les plus heureux.

Mais, avoir des enfants “sur place” avait un impact négatif sur le bien-être et la santé mentale.

“Les enfants peuvent être associés au bien-être et à l’absence de symptômes de dépression lorsque le statut de résidence est pris en compte”, découvre-t-on, et “les personnes plus âgées avec des enfants qui ont déjà quitté le nid” sont davantage susceptibles d’être heureuses.

Il est également important de noter que le nombre de jeunes adultes (âgés entre 20 et 34 ans) qui vivent encore à la maison est au plus fort depuis 1996, ce qui n’est pas forcément rassurant.

Soins et soutien social

Mais, pourquoi les personnes avec des enfants qui ont quitté le domicile familial sont-elles plus heureuses que les personnes sans enfants, d’après l’étude ?

Il s’agirait de leur rôle en tant que “fournisseur de soins” et de membre “d’un réseau de soutien social”.

“Le stress associé aux multiples demandes en matière de soins des enfants, du travail et de la vie personnelle s’estompe, et l’importance des enfants en tant que contact social ou personne capable de fournir des soins prend le dessus lorsque les enfants grandissent et quittent le domicile familial”, peut-on lire.

Les chercheurs ont mentionné une étude qui insistait sur le rôle de plus en plus "crucial" de la famille, comme les enfants et les partenaires, au fil des ans par rapport aux réseaux de soutien social volontaires (amis).

Les chercheurs faisaient également référence à une étude plus ancienne sur l'impact des soins et de l'aide entre différentes générations. Cette étude mettait en avant le rôle central joué par les enfants pour aider les parents avec les tâches ménagères et administratives, et les soins médicaux plus tard.

La recherche du bonheur

Toutes sortes de facteurs ont été associés au bonheur, et pas uniquement le fait d’avoir des enfants ou non.

Une étude a conclu que le bonheur était optimal à deux âges différents : à 16 ans et à 70 ans.

Une autre étude a conclu que les hommes mariés étaient plus heureux et en meilleure santé, contrairement aux femmes qui semblaient plus heureuses lorsqu’elles étaient célibataires.

Francesca Specter