Les deux Corées cherchent à réduire les tensions militaires
SEOUL (Reuters) - Les deux Corées ne sont pas parvenues à un accord concret lors de discussions relatives aux questions militaires organisées jeudi, deux jours après le sommet de Singapour entre Donald Trump et Kim Jong-un et l'annonce par le président américain du gel des manoeuvres conjointes entre Etats-Unis et Corée du Sud.
Ces pourparlers entre deux généraux sud- et nord-coréens à Panmunjom, dans la zone démilitarisée (DMZ), sont le fruit du sommet intercoréen du 27 avril, au cours duquel Kim Jong-un et le président sud-coréen Moon Jae-in se sont accordés pour apaiser les tensions dans la péninsule et cesser "tout acte hostile".
Les deux généraux sont convenus d'appliquer un accord datant de 2004 selon lequel leurs armées s'engagent à éviter tout incident en mer Jaune, annonce un communiqué commun.
Kim Do-gyun, le négociateur de la Corée du Sud, chargé de la politique nord-coréenne au ministère de la Défense, et son interlocuteur nordiste, le général Ahn Ik-san, ont discuté de l'établissement d'une ligne directe de communication entre les deux armées, sans parvenir à mettre en place un calendrier précis.
Avant son départ pour la zone démilitarisée, Kim Do-gyun a déclaré à la presse qu'il discuterait avec son interlocuteur nord-coréen de la programmation d'une réunion ministérielle. Aucune mention n'en a été faite dans le communiqué commun.
"On ne peut résoudre en une seule fois ce genre de choses", a dit Kim à l'issue de la réunion.
Le doute a longtemps plané sur la tenue de ces discussions, initialement programmées en mai puis annulées par la Corée du Nord à la suite de manoeuvres aériennes américano-sud-coréennes. Kim Jong-un et Moon Jae-in ont finalement décidé de les rétablir lors d'une rencontre surprise au début du mois de juin.
Les précédentes discussions militaires entre le Nord et le Sud remontaient à 2007.
(Hyonhee Shin, Jean-Stéphane Brosse et Jean Terzian pour le service français)