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Les couteaux sont tirés à l'UMP, le centre fait de la résistance

Sans attendre son intervention dimanche soir à la télévision, Nicolas Sarkozy a déclenché dans le Journal du Dimanche les hostilités contre ses principaux rivaux sur le chemin de la reconquête d'un pouvoir perdu en 2012. /Photo d'archives/REUTERS/Eric Gaillard

par Emmanuel Jarry PARIS (Reuters) - Sans attendre son intervention dimanche soir à la télévision, Nicolas Sarkozy a déclenché dans le Journal du Dimanche les hostilités contre ses principaux rivaux sur le chemin de la reconquête d'un pouvoir perdu en 2012. Ses anciens ministres Alain Juppé et François Fillon ont répliqué du tac au tac en s'affichant en hommes libres et décidés à aller au bout de leur candidature à l'investiture de la droite pour l'élection présidentielle de 2017. Les dirigeants centristes François Bayrou (MoDem) et Yves Jégo (UDI) ont affiché de leur côté leur volonté d'indépendance face à l'ambition de l'ex-chef de l'Etat de rassembler sous sa bannière la droite et le centre-droit. Nicolas Sarkozy, qui a annoncé vendredi sur Facebook son intention de briguer la présidence de "sa famille politique", tremplin vers la présidentielle de 2017, se défend dans le JDD de toute arrogance, agressivité ou volonté de revanche. Il n'en multiplie pas moins les piques contre Alain Juppé, François Fillon et le socialiste François Hollande, qui l'a privé en 2012 d'un deuxième mandat au sommet de l'Etat. "Mon audience sur Facebook fait le double de celle de la conférence de presse de Hollande et en une seule journée j'ai gagné plus de nouveaux amis que le total de ceux de Juppé et Fillon réunis", se vante-t-il. "Je lis qu'un tiers des gens seraient intéressés par mon retour", ajoute-t-il. "Combien obtiendraient Hollande, Juppé ou Fillon si on posait la même question pour eux ?" Nicolas Sarkozy confirme son intention de bâtir une nouvelle formation politique en lieu et place de l'UMP, avec un nouveau nom, une nouvelle organisation, de nouveaux cadres, et de faire revenir adhérents et donateurs "pour redresser les comptes". JUPPÉ ET FILLON PRENNENT DE LA HAUTEUR "Si je réussis cette nouvelle formation, (Alain Juppé et François Fillon) ne pourront plus me rattraper", dit-il. Il raille notamment l'incapacité de François Fillon à prendre le leadership de la droite après sa défaite de 2012 et son retrait temporaire de la vie politique française. Nicolas Sarkozy et sa garde rapprochée tentent également depuis des semaines de jeter le doute sur la détermination d'Alain Juppé en invoquant son âge (69 ans) et ses déboires judiciaires passés. Ce qui vaut à l'ex-chef de l'Etat une réplique cinglante de son ancien chef de la diplomatie. "En matière d'ennuis judiciaires, il ne vaut mieux pas se livrer à un match", a-t-il dit sur Europe 1 et i