Les Bourses européennes se cherchent un équilibre après une semaine agitée

par Blandine Henault

PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes évoluent sans grand changement vendredi à mi-séance, ne parvenant pas pour l'heure à confirmer leur rebond de la veille en raison notamment de la remontée de l'euro.

À Paris, le CAC 40 avance de 0,05% à 5.339,01 points vers 11h30 GMT, après avoir rebondi de 0,66% la veille, et il s'achemine vers un deuxième repli hebdomadaire consécutif.

À Francfort, le Dax grappille 0,05% et à Londres, le FTSE gagne 0,08%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 perd 0,21%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro recule de 0,03% et le Stoxx 600 baisse de 0,22%.

La séance est quelque peu volatile en raison des échéances mensuelles de certaines options et contrats à terme.

A Wall Street, les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture en légère hausse pour le Nasdaq et en baisse de 0,1% pour le Dow Jones et le S&P 500.

La Bourse de New York a également rebondi jeudi profitant à la fois des bons résultats de Cisco et de Wal-Mart et de l'adoption par la Chambre des représentants du projet de réforme fiscale promise par Donald Trump.

Mais les informations de la nuit sur l'évolution de l'enquête du procureur spécial Robert Mueller sur les soupçons d'ingérence russe dans la campagne présidentielle de 2016 ont contribué à freiner l'élan acheteur, tout en faisant baisser le dollar.

Le billet vert recule de 0,27% face à un panier de devises de référence, dont l'euro qui revient sur le seuil de 1,18 dollar. La monnaie européenne affiche pour l'heure un gain de plus de 1% sur la semaine.

LE SECTEUR DES MÉDIAS PORTÉ PAR VIVENDI ET SKY

L'euro a profité ces derniers jours des signes de vigueur de l'économie européenne, notamment en Allemagne.

La Banque centrale européenne (BCE) est de plus en plus confiante dans la poursuite de la reprise dans la zone euro, a ainsi assuré vendredi son président Mario Draghi, même si la faiblesse de l'inflation oblige à poursuivre une politique monétaire accommodante.

Aux valeurs en Europe, Vivendi (+3,79%) et Groupe Bolloré (+3,66%) s'ajdugent les deux plus fortes hausses du Stoxx 600 après la publication de leurs résultats trimestriels.

Pour Vivendi, le maintien des objectifs annuels a notamment permis de contrebalancer des résultats jugés inférieurs aux attentes au troisième trimestre.

De son côté, le groupe britannique de télévision Sky gagne 2,99% après les informations de Reuters selon lesquelles Comcast et Verizon ont manifesté leur intérêt pour une partie des actifs de Twenty-First Century Fox.

A la baisse, le groupe de restauration collective Elior chute de 14,65% et accuse de loin la plus forte baisse du SBF 120 et du Stoxx 600 après avoir lancé un avertissement sur ses résultats.

Altice (-6,87%) poursuit son décrochage en Bourse, en dépit de son bond de près de 8% la veille alors que la direction du groupe, maison-mère de SFR, a assuré qu'elle allait s'atteler à son désendettement. La valeur accuse toujours un repli de plus de 40% depuis la publication des résultats trimestriels début novembre.

L'indice sectoriel Stoxx de la distribution affiche le repli le plus marqué du jour en Europe (-0,93%), plombé par les replis d'Inditex (-0,94%) et de H&M (-4,05%) après des abaissements de recommandation.

Sur le marché pétrolier, les contrats à terme sur le brut léger américain et le Brent repartent de l'avant, après avoir aligné respectivement quatre et cinq séances de baisse consécutives. La perspective d'une prolongation de l'accord de l'Opep visant à réduire la production permet de compenser les craintes entourant l'augmentation de l'offre américaine.

(Edité par Marc Angrand)