Les Bourses européennes fébriles à l'ouverture

PARIS (Reuters) - Répétition: bien lire que la Bourse d'Athènes est fermée ce mardi et non ce vendredi.

Les principales Bourses européennes restent fébriles mardi à l'ouverture au lendemain de la forte baisse généralisée due aux inquiétudes provoquées par la Grèce dans la zone euro et à la chute pour l'instant inexorable des cours du pétrole.

Après avoir ouvert en hausse, tous les grands indices ont rapidement effacé leurs gains pour évoluer dans le rouge.

À Paris, le CAC 40 perd 0,32% (13,22 points) à 4.100,49 points vers 09h35 GMT. À Francfort, le Dax cède 0,1% et à Londres, le FTSE abandonne 0,77%. L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro est en repli de 0,02% et le FTSEurofirst 300 de 0,44%.

Les marchés européens devraient rester dominés par la nervosité des investisseurs tant que la situation politique ne sera pas clarifiée en Grèce, où des élections législatives sont prévues le 25 janvier en Grèce.

Ce scrutin pourrait se solder par la victoire du parti de la gauche radicale Syriza, hostile aux politiques d'austérité ayant accompagné le sauvetage financier de la Grèce, mais l'Allemagne, première puissance économique du continent, a prévenu qu'Athènes devait respecter ses engagements au sein de la zone euro.

"Je ne pense pas que la Grèce se fera pousser hors de la zone euro mais la simple mention de cette possibilité rend les investisseurs nerveux", dit Darren Courtney-Cook, responsable du trading au sein de Central Markets Investment Management.

Les intervenants de marchés surveilleront dans la matinée la publication d'indices de directeurs d'achat dans la zone euro pour affiner leur jugement sur l'état de l'économie sur le continent.

Le contexte grec et la perspective d'un assouplissement de la politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) lors de sa prochaine réunion le 22 janvier contribuent à maintenir l'euro sous le seuil de 1,20 dollar, aux alentours de 1,1940 dollar pour un euro. La monnaie européenne a touché un plus bas de près de neuf ans lundi.

Ce contexte propre à l'Europe se double de la chute persistante des cours du pétrole, qui ont fondu de moitié depuis juin en raison d'une offre abondante et d'une demande atone, pour créer un climat d'inquiétude sur les marchés.

Le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) affichait vers 08h15 GMT un recul de 1,2%, soit 60 cents, à 49,44 dollars, après avoir touché plus tôt un creux depuis avril 2009, à 49,32 dollars. Pour sa part, le Brent de la mer du Nord est tombé à un nouveau plus bas depuis mai 2009 à 52,28 dollars le baril et continuait de se rapprocher des 52 dollars.

L'ensemble de ces facteurs profite aux valeurs refuges tels que l'or, à 1.208 dollars l'once, ou encore aux Bunds allemands, dont le rendement à 10 ans évolue à des niveaux historiquement bas aux alentours de 0,5%.

(Bertrand Boucey pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)