Les Bourses européennes ouvrent sur une note mitigée

Les principales Bourses européennes ont ouvert sur une note mitigée lundi. À Paris, le CAC 40 fait du surplace (+0,02% à vers 9h40). Le Dax-30 régresse de 0,50% à Francfort mais le FTSE avance de 0,27% à Londres. /Photo d'archives/REUTERS/Charles Platiau

PARIS/LONDRES (Reuters) - Les principales Bourses européennes ont ouvert sur une note mitigée lundi, dans des marchés fébriles avant le troisième tour du scrutin présidentiel au Parlement grec à la mi-journée.

À Paris, le CAC 40 fait du surplace (+0,02% à 4.296,89 points à 8h38 GMT) après avoir brièvement franchi les 4.300 points à l'ouverture. Le Dax-30 régresse de 0,50% à Francfort mais le FTSE avance de 0,27% à Londres, soutenu par le compartiment des minières.

Madrid perd 0,5% et Milan 1,0%, tirées à la baisse par Athènes qui chute de 5%.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro recule de 0,47% alors que l'indice plus large FTSEurofirst 300 est stable.

Aucun indicateur ne figurant à l'ordre du jour des deux côtés de l'Atlantique, l'attention se focalise sur le scrutin au Parlement grec dont le résultat devrait être connu vers 11h00 GMT.

Si Stavros Dimas, le candidat du Premier ministre Antonis Samaras, n'obtient pas au moins 180 voix au troisième tour, soit 12 de plus qu'au deuxième tour mardi dernier, le Parlement sera mécaniquement dissous et des élections législatives anticipées seront organisées dans les prochaines semaines. Or le parti de la gauche radicale Syriza, qui veut renégocier les conditions du plan d'aide de l'Union européenne et du FMI, est en tête dans les intentions de vote selon un sondage Alco publié samedi.

"Toute l'attention se porte sur le vote au Parlement grec. Un résultat négatif pour le président Samaras entraînerait un regain de volatilité sur le marché (...) car une victoire électorale du parti anti-austérité menacerait les progrès remarquables accomplis par le pays qui affiche à présent un excédent de ses comptes courants", observe Naeem Aslam, analyste chez Ava Trade.

"Cela entraînerait un risque d'instabilité dans la zone euro et de nouveaux problèmes pour M. Draghi (le président de la BCE)."

Les nouveaux records du Dow Jones et du Standard & Poor's 500 à Wall Street vendredi n'ont pas d'effet sur les indices, pas plus que la bonne tenue de la plupart des places asiatiques. La Bourse de Tokyo a perdu 0,50%, freinée par une alerte au virus Ebola, mais l'indice composite de Shanghai a grimpé à son plus haut niveau depuis janvier 2010 et Hong Kong a pris 1,8%, sa plus forte hausse depuis novembre.

Le risque de crise politique en Grèce continue de peser sur l'euro même si la devise européenne, en hausse de 0,06% à 1,2182 dollar, s'est stabilisée après avoir frôlé son plus bas de 28 mois de 1,2165 touché la semaine dernière. Sur le marché obligataire, les Bunds ont ouvert sur un gain modeste mais peu significatif compte tenu de volumes très faibles.

A nouveau victime d'un accès de faiblesse, le rouble a débuté en baisse de plus de 6% face au dollar et à l'euro, les exportateurs se remettant à vendre la devise après en avoir accumulé suffisamment pour honorer leurs échéances fiscales de fin de mois.

Le pétrole, lui, rebondit après deux séances de baisse alors que des affrontements entre factions rivales en Libye ont entraîné la perte de 800.000 barils de brut, l'équivalent de plus de deux jours de la production nationale, à l'un des principaux terminaux pétroliers du pays. Le Brent de mer du Nord gagne 0,9% pour revenir vers les 60 dollars le baril.

(Véronique Tison pour le service français, avec la contribution d'Alexandre Boksenbaum-Granier, édité par Bertrand Boucey)