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Les Bourses européennes ouvrent en baisse

PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes ont ouvert vendredi en recul dans le sillage de Wall Street et des marchés asiatiques, repartis à la baisse après avoir d'abord salué le premier resserrement monétaire intervenu aux Etats-Unis depuis près de 10 ans.

La légère euphorie qui a baigné les marchés européens après l'annonce par la Réserve fédérale d'un relèvement de ses taux n'aura donc pas duré et les places financières subissent à nouveau la pression résultant de la déprime des cours du pétrole et des métaux.

Le CAC 40 parisien perd 28,63 points peu après l'ouverture, soit 0,61%, à 4.648,91. Le DAX à Francfort cède 0,63% et le FTSE à Londres 0,57%. L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro abandonne 0,73% et le FTSEurofirst 300 0,63%.Ce dernier indice avait progressé jeudi de 1,3%, les investisseurs voyant dans le relèvement par la Fed de ses taux d'intérêt une marque de confiance en la première économie du monde.

Wall Street, qui avait également fait bon accueil à la décision annoncée mercredi par la Fed, est repartie jeudi à la baisse, pénalisée par le recul des cours du pétrole et par des prises de bénéfice.

La Bourse de Tokyo a suivi le mouvement, terminant vendredi en repli de 1,9% après avoir brièvement bondi à l'annonce par la Banque du Japon d'un élargissement des actifs qu'elle rachètera dans le cadre de son programme d'assouplissement.

La banque centrale a annoncé qu'elle étendrait ses achats à des obligations d'Etat à maturité plus longue et à des fonds indiciels (ETF) spécifiques, sans modifier le montant global qu'elle y consacre.

Le Nikkei a pris 2,7% dans les minutes qui ont suivi cette nouvelle, les investisseurs croyant d'abord à un assouplissement accru, mais il est rapidement retourné dans le rouge lorsqu'ils ont réalisé la portée réelle des annonces de la BoJ.

Aux valeurs à Paris, Casino subit toujours la pression de l'investisseur Carson Block, qui a estimé que les comptes du distributeur masquaient la forte détérioration de ses activités et un endettement élevé. Le titre recule de 4% dans les premiers échanges.

(Patrick Vignal pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)