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Les Bourses européennes montent avec les "techs" malgré le plongeon d'Altran

par Blandine Henault

PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes évoluent en hausse vendredi, tirées par le compartiment technologique après les records affichés la veille à Wall Street sur ce segment, et ce en dépit du plongeon d'Altran.

L'accélération du bal des publications de résultats aux Etats-Unis, avec les annonces attendues en début d'après-midi de JP Morgan Chase, Citigroup et Wells Fargo, constitue également un signal encourageant pour les investisseurs, qui s'attendent globalement à une bonne saison pour les profits des entreprises.

À Paris, l'indice CAC 40 gagne 0,49% à 5.432,3 points vers 08h00 GMT. À Francfort, le Dax progresse de 0,51% et à Londres, le FTSE avance de 0,75%.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro s'adjuge 0,37%, le FTSEurofirst 300 monte de 0,41% et le Stoxx 600 prend 0,41%.

L'indice Stoxx du compartiment technologique grimpe de 0,96%, la plus forte hausse sectorielle en Europe, tiré par la progression des géants de la "tech" jeudi à Wall Street.

Facebook (+2,16%), Microsoft (+2,17%) ou encore Amazon (+2,37%) ont atteint des niveaux records, ce qui a porté l'indice Nasdaq Composite à un plus haut historique de 7.825 points en séance.

L'indice S&P des "techs" a gagné 1,79% sur la séance et affiche désormais la meilleure performance sectorielle à Wall Street depuis le début de l'année.

ALTRAN INQUIÈTE

Le récent regain d'aversion au risque a nourri l'appétit des investisseurs pour les actions américaines, et pour les valeurs technologiques en particulier, considérées comme plus sûres face aux incertitudes accrues, grâce à leur dynamique bénéficiaire très solide.

Les actions européennes tendent ainsi à être délaissées, pénalisées par le ralentissement observé en début d'année sur l'économie de la zone euro et par les turbulences politiques en Italie, en Allemagne et au Royaume-Uni.

Les tensions commerciales pèsent également, alors que l'Union européenne est visée par la politique protectionniste de Donald Trump qui pourrait toucher notamment les importations de voitures.

Les fonds investis en actions européennes ont connu leur 18e semaine d'affilée de sorties nettes, selon des données de Bank of America Merrill Lynch Global Research (BAML).

La hausse, vendredi, du compartiment technologique en Europe se fait en dépit du plongeon accusé par Altran (-16,94%) après l'annonce de la découverte d'irrégularités chez sa filiale Aricent récemment achetée. Le groupe a dit avoir découvert des bons de commande fictifs portant sur 10 millions de dollars (8,58 millions d'euros) et a indiqué qu'il s'agissait du fait d'un individu sur un client.

Cet incident conduit Altran à réviser le profil de marge d'Aricent à environ 15,6% sur les douze derniers mois à juin 2018.

"Un certain scepticisme pourrait s'installer sur le potentiel financier d'Aricent, alors que le groupe a lancé une enquête approfondie pour vérifier que l'incident est bien isolé", observent les analystes d'Invest Securities.

LE BILLET VERT MONTE

Sur le marchés des changes, l'indice dollar, qui mesure l'évolution du billet vert face à un panier de six devises de référence, évolue en hausse de 0,36% pour se rapprocher d'un pic de près d'un an atteint fin juin.

La devise américaine profite de récents indicateurs encourageants sur l'économie américaine, et notamment sur le rythme d'inflation, qui ont aussi fait remonter quelque peu le rendement des Treasuries à 10 ans.

L'euro revient ainsi 1,1626 dollar, à un plus bas depuis le début du mois.

Les cambistes surveilleront à 14h00 GMT la publication de la première estimation de l'indice de confiance du consommateur mesuré par l'Université du Michigan, qui pourrait montrer un impact des tensions commerciales. L'indice est attendu en baisse à 98,2 en juillet, contre 99,3 le mois précédent, selon les économistes interrogés par Reuters.

Sur le marché pétrolier, les cours du brut reculent à nouveau, pénalisés par les tensions commerciales persistantes et les craintes d'une augmentation de la production avec le retour à la normal constaté en Libye et la perspective d'un assouplissement de l'accord de réduction de la production entre les membres de l'Opep et certains grands pays producteurs.

Le baril de Brent affiche pour l'heure un repli de 4,7% depuis le début de la semaine, soit sa plus forte baisse hebdomadaire depuis la semaine au 9 février.

(Édité par Juliette Rouillon)