Les Bourses européennes en baisse vers la mi-séance

PARIS (Reuters) - Après leur ouverture en hausse, les Bourses européennes évoluaient pour l'essentiel légèrement dans le rouge mercredi vers la mi-séance, notamment tirées vers le bas par Bayer et le secteur bancaire sur fond d'inquiétudes persistantes au sujet de la conjoncture chinoise.

De son côté, Wall Street, qui reste sur une série de deux baisses consécutives, est attendue irrégulière à l'ouverture.

À Paris, le CAC 40 perd 0,42% (-20,00 points) à 4.661,86 points vers 12h10 GMT. À Francfort, le Dax perd 0,08% et à Londres, le FTSE est inchangé. L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro abandonne 0,18% et l'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 0,26%, ce dernier revenant à un plus bas depuis la fin octobre.

L'inflation mesurée par les prix de détail s'est légèrement tendue en novembre en Chine mais elle reste bien en deçà de l'objectif de 3% du gouvernement pour cette année, au risque d'entraîner le pays dans une situation de déflation à la japonaise.

Cela n'est guère de bon augure pour la conjoncture de la deuxième puissance économique mondiale -- et premier débouché pour la plupart des matières premières et des métaux -- qui avait déjà secoué les marchés actions mardi en annonçant une treizième mois de baisse consécutif de ses importations.

Les conséquences du ralentissement économique chinois se font déjà sentir en Europe, comme l'illustrent le recul plus marqué des exportations et des importations allemande en octobre.

Après sa chute de plus de 6% mardi, l'indice regroupant les valeurs liées aux matières premières est stable (+0,04%).

"Nous sommes à un moment où les fonds alternatifs clôturent leurs livres et les acteurs de marché n'ont toujours pas perdu espoir de voir un élan haussier d'ici la fin de l'année. Mais il ne semble pas que l'Europe puisse conserver cet élan", a déclaré Markus Huber, courtier chez Peregrine & Black.

A ce stade de la semaine, les principaux indices boursiers semblent partis pour enchaîner une deuxième perte hebdomadaire de suite. Depuis le début de l'année, le CAC 40 et le Dax affichent encore des hausses de l'ordre de 9% après avoir enregistré plus tôt dans l'année des gains autour de 25%.

La Bourse de Londres, où les valeurs liées aux matières premières ont un poids plus important qu'ailleurs, est en repli de de quelque 6,5% depuis le 31 décembre 2014.

Les cours du pétrole, tombés à un plus bas de près de sept ans lundi, se reprennent à la faveur du repli de l'indice dollar et de l'annonce par l'American Petroleum Institute (API) d'une baisse inattendue des stocks de brut aux Etats-Unis.

Du coup l'indice regroupant les valeurs pétrolières, qui accuse la deuxième plus mauvaise performance sectorielle de l'année (-7,2%) après celui des matières premières (-36,5%), se stabilise autour du point d'équilibre.

Le compartiment automobile (+0,95%) affiche de loin la plus forte hausse sectorielle, dopé par les bonds de près de 5% des actions Porsche et Volkswagen après que Volkswagen a dit que seulement 36.0000 véhicules étaient finalement concernés par le scandale des émissions de CO2, contre une première estimation de quelque 800.000.

Le titre Syngenta (+2,2%) figure également parmi les plus fortes hausses de l'indice Stoxx 600 après que des sources ont dit que Dow Chemical et DuPont discutent d'une fusion qui, si elle aboutit, créera dans un premier temps un géant de la chimie à la capitalisation dépassant les 120 milliards de dollars.

L'indice européen de la chimie cède toutefois 0,4% en raison notamment du recul de près de 2% de l'action Bayer, les autorités européennes et américaines se demandant si un dispositif de mesure de la coagulation défectueux a faussé un test touchant l'antithrombotique Xarelto du groupe pharmaceutique et chimique allemand.

(Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)