Les Bourses européennes en hausse après les PMI et le PIB

PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes rebondissent mardi à mi-séance après des indicateurs économiques confirmant la dynamique favorable de la croissance dans la zone euro et une nouvelle série de résultats d'entreprises en Europe, qui relèguent au second plan les préoccupations liées à la vigueur de l'euro.

À Paris, le CAC 40 gagne 0,41% (21,12 points) à 5.114,89 points vers 11h15 GMT. À Francfort, le Dax prend 0,38% et à Londres, le FTSE s'adjuge 0,52%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 avance de 0,31%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,38% et le Stoxx 600 de 0,3%.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en hausse, ce qui pourrait permettre au Dow Jones d'inscrire un nouveau record.

En Europe, Rolls-Royce, plus forte progression du Stoxx 600, s'envole de plus de 9% après avoir annoncé une hausse plus marquée qu'attendu de son bénéfice imposable courant au premier semestre.

Toujours à Londres, le pétrolier BP, premier contributeur à la hausse du Footsie, gagne 2,76% grâce à un bénéfice supérieur au consensus. Le secteur du pétrole et du gaz gagne 0,93%.

Dans le peloton de tête de l'indice FTSE des valeurs moyennes britanniques, le spécialiste britannique des "hedge funds" Man Group prend 4,81% après la publication de ses résultats semestriels.

A la baisse, le secteur de l'alimentation et des boissons cède 0,47% et celui de la santé 0,38%. A Paris, Sanofi enregistre la plus mauvaise performance du CAC (-0,87%), toujours pénalisé par les ventes iniférieures aux attentes de son nouveau médicament contre l'eczéma.

Sur le front macroéconomique, la croissance économique dans la zone euro est restée solide au deuxième trimestre, atteignant 0,6% selon la première estimation d'Eurostat, un chiffre conforme au consensus Reuters.

L'indice PMI manufacturier définitif pour la zone euro en juillet, à 56,6, traduit quant à lui la poursuite d'une expansion soutenue de l'activité malgré une légère décélération par rapport au mois dernier.

Sur le marché des changes, l'euro cède 0,2% face au billet vert mais évolue toujours au-dessus du 1,18 dollar, après avoir atteint un pic de deux ans et demi à 1,1845.

Cette vigueur de la monnaie unique commence à inquiéter certains investisseurs en raison de son impact possible sur la rentabilité des sociétés les plus dépendantes des exportations. Morgan Stanley estime ainsi qu'une hausse de 10% de la monnaie unique pourrait amputer de 5% à 8% les bénéfices des entreprises de la zone euro.

Le dollar prend 0,1% face un panier de devises de référence, proche de son plus bas de 14 mois, affaibli notamment par les turbulences politiques à Washington avec le limogeage surprise du directeur de la communication Anthony Scaramucci.

(Laetitia Volga, édité par Marc Angrand)