Publicité

Les Bourses européennes en baisse, pétrole et dollar dans le rouge

PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes amplifient leur recul à mi-séance vendredi et Wall Street est attendue en légère baisse, la faiblesse des cours du pétrole continuant de peser sur la tendance en alimentant les doutes sur l'inflation et l'évolution des politiques monétaires sur fond d'indicateurs économiques mitigés.

À Paris, le CAC 40 perd 0,53% à 5.253,85 points à 11h10 GMT. À Francfort, le Dax cède 0,64% et à Londres, le FTSE abandonne 0,44%. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 recule de 0,41%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,58% et le Stoxx 600 de 0,35%.

A Wall Street, les futures sur indices signalent une ouverture en baisse de l'ordre de 0,2% pour le Dow Jones. Le Standard & Poor's 500 est attendu sans grand changement et le Nasdaq en recul de 0,12%.

Le pétrole, dont la baisse a continué de peser sur les marchés actions ces derniers jours, rebondit prudemment, le Brent prenant 0,15% à 45,29 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,16% à 42,81 dollars.

Sur les marchés actions, le compartiment du pétrole et du gaz reste néanmoins orienté à la baisse avec un recul de 0,42% pour l'indice sectoriel Stoxx. Total (-0,76%) est l'un des principaux contributeurs au recul de l'EuroStoxx 50.

Sur le front conjoncturel, si l'Insee a révisé à la hausse, à 0,5%, son estimation de la croissance française au premier trimestre, les premiers résultats des enquêtes mensuelles IHS Markit auprès des directeurs d'achats de la zone euro montrent une décélération inattendue de la croissance dans la région ces dernières semaines, l'indice PMI "flash" composite revenant à 55,7 alors que le consensus Reuters le donnait à 56,6.

Aux valeurs, BASF perd 1,29%, la plus forte contribution au repli du Dax, la banque Berenberg ayant entamé la couverture du titre à la vente.

Sur le marché des changes, le dollar est reparti à la baisse et abandonne 0,19% face à un panier de référence de six devises. L'euro se traite autour de 1,1170 dollar.

Après une semaine marquée par les doutes sur l'inflation, chute du pétrole oblige, et la remise en cause par certains observateurs du scénario de remontée des taux et de réduction du bilan de la Réserve fédérale, les investisseurs attendent la semaine prochaine plusieurs indicateurs qui permettront d'en savoir plus sur l'évolution récente des prix.

LA LIVRE EN HAUSSE POUR L'ANNIVERSAIRE DU VOTE DU BREXIT

La livre sterling, elle, s'apprécie en ce jour anniversaire du référendum sur l'Union européenne qui a donné le coup d'envoi du processus de "Brexit". Si elle affiche un gain de 0,45% sur la séance face au dollar, elle reste en repli de plus de 15% par rapport à son niveau du 23 juin 2016; face à l'euro, sa baisse atteint près de 13%.

L'indice FTSE, lui, affiche une progression de 16,8% sur un an, due principalement à la dépréciation de la livre: en dollars, le marché londonien accuse en effet une nette sous-performance par rapport au CAC 40 ou à l'EuroStoxx 50.

"La baisse de la monnaie a soutenu le marché actions britannique et le FTSE 100, très tourné vers l'international, a particulièrement bénéficié du nombre élevé de ses membres exposés au dollars ou à des devises autres que le sterling", explique Shilen Shah, responsable de stratégie taux d'Investec Wealth & Investment.

"Pour la suite, il semble que les marchés et les responsables de la banque centrale doivent connaître une période de forte incertitude: l'évolution des taux d'intérêts comme des rendements obligataires dépendra sans doute beaucoup d'un contexte politique opaque, le gouvernement britannique ne contrôlant pas tout le processus."

(Marc Angrand, édité par Patrick Vignal)