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Les Bourses européennes creusent leurs pertes à la mi-séance

Les Bourses européennes creusent leurs pertes à la mi-séance. À Paris, le CAC 40 recule de 0,42%, à 4.387,09 points vers 10h50 GMT. Le Dax cède 0,48% à Francfort et le FTSE 0,47% à Londres. /Photo prise le 8 juillet 2014/REUTERS

PARIS/LONDRES (Reuters) - Les Bourses européennes creusent leurs pertes à la mi-séance, entraînées par le secteur bancaire, dans un contexte d'inquiétudes sur la croissance en Europe tandis que Wall Street est attendue indécise avant le début de la saison des résultats trimestriels aux Etats-Unis.

À Paris, le CAC 40 recule de 0,42%, soit 18,67 points, à 4.387,09 points vers 10h50 GMT. Le Dax cède 0,48% à Francfort et le FTSE 0,47% à Londres. L'indice paneuropéen EuroStoxx 50 lâche 0,40% et le FTSEurofirst 300 0,46%.

Les futures sur indices new-yorkais signalent des variations comprises entre +0,02% et -0,13% à l'ouverture à l'occasion d'une séance qui devrait être dominée par l'attentisme avant le coup d'envoi de la saison des résultats trimestriels, avec ceux du géant de l'aluminium Alcoa après la clôture.

Commerzbank abandonne 3,5% et Deutsche Bank 1,25% alors que les deux banques ont entamé des négociations avec les autorités américaines pour conclure des arrangements financiers visant à mettre fin à des enquêtes sur des transactions financières avec des pays sous embargo, selon le New York Times et une source citée par Reuters.

L'information pèse sur le secteur bancaire européen, dont l'indice sectoriel accuse la plus forte baisse (-1,1%). BNP Paribas perd 1,59%, Société générale 1,09% et ING 1,67%.

"Ces amendes ajoutent à l'incertitude actuelle dans le secteur bancaire", estime Christian Schulz, économiste chez Berenberg, qui rappelle que les bilans des grands établissements de la zone euro sont actuellement passés en revue par la Banque centrale européenne.

Generali, plus forte baisse de l'EuroStoxx 50, perd 2,49% à 15,68 euros après le placement d'une participation de 1,913% cédée par le Fonds stratégique italien au prix unitaire de 15,7 euros, soit 467,5 millions d'euros en tout.

Air France-KLM chute de plus de 5% après avoir révisé en baisse son objectif d'Ebitda 2014.

A rebours de la tendance, Airbus, plus forte hausse du CAC 40, grimpe de 0,84% après un relèvement de la recommandation d'UBS, passé de "neutre" à "achat" sur la valeur.

Au niveau macro-économique, l'annonce mardi d'un recul plus fort que prévu des exportations allemandes en mai confirme le scénario d'un ralentissement de la croissance de la première économie européenne au deuxième trimestre.

En Grande-Bretagne, la production manufacturière britannique a accusé en mai une baisse inattendue qui fait écho à celle subie par l'Allemagne le même mois et suscite des interrogations sur le rythme de la reprise.

Dans ce contexte, le marché a également réagi aux déclarations de Sabine Lautenschläger, membre du directoire de la BCE, qui s'est montrée hostile à un éventuel programme de rachat d'actifs dans la zone euro.

Sur le marché obligataire, les rendements sont orientés en légère hausse. Les rendements des obligations grecques, portugaises, italiennes et irlandaises à dix ans gagnaient entre un et quatre points de base, même s'ils restent proches de leurs plus bas historiques.

Du côté des changes, la livre est en baisse face au dollar avec la contraction de la production manufacturière britannique tandis que l'euro/dollar évolue sans grand changement.

Du côté du pétrole, les cours continuent de refluer avec un baril de Brent légèrement sous les 110 dollars, tandis que les craintes sur l'approvisionnement en provenance de Libye et d'Irak faiblissent.

(Mathilde Gardin pour le service français, édité par Véronique Tison)