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Les Bourses en Europe hésitent après un déluge de résultats

par Patrick Vignal

PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes évoluent sans tendance claire mercredi en début de séance, après les prises de bénéfices de la veille, dans une actualité animée par une nouvelle salve de publications d'entreprises.

À Paris, l'indice CAC 40 avance de 0,05% à 5.483,24 vers 09h20 GMT. À Francfort, le Dax gagne 0,15% et à Londres, le FTSE prend 0,11%.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro est stable, de même que le FTSEurofirst 300, et le Stoxx 600 recule de 0,03%.

Les résultats animent la cote avec notamment un repli de 4,52% pour Crédit Agricole après des résultats inférieurs aux attentes en raison du recul de ses activités sur les marchés.

Les banques pèsent sur la tendance, leur indice sectoriel reculant de 0,47%, avec en outre un repli de 2,35% pour l'établissement néerlandais ABN Amro

Le compartiment des services financiers (-0,4%) accuse le plus fort repli sectoriel en Europe, pénalisé par la chute de 5% d'Euronext.

La plus forte baisse du CAC 40 est pour le chimiste belge Solvay, qui perd 4,65% après des résultats mal accueillis.

A la hausse, le distributeur Ahold Delaize prend 5,72% après ses résultats.

LA COURBE DES TAUX S'APLATIT

L'éditeur de jeux vidéo Ubisoft bondit de 7,7%, la plus forte hausse du SBF 120 et du Stoxx 600 après des résultats meilleurs qu'attendu pour les six premiers mois de son exercice décalé.

Selon des données Thomson Reuters arrêtées à mardi, les bénéfices des entreprises du Stoxx 600 devraient avoir progressé en moyenne de 2,4% au troisième trimestre.

En Asie, la Bourse de Tokyo a clôturé en baisse de 0,1%, marquant une pause après une séance de forte hausse lundi qui a vu le Nikkei s'approcher d'un plus haut de 26 ans.

L'indice composite de la Bourse de Shanghai a grappillé 0,04% après la parution des chiffres constrastés de la balance commerciale de la Chine en octobre. Les exportations chinoises ont ainsi progressé moins que prévu le mois dernier tandis que les importations augmentaient à un rythme supérieur aux attentes.

Le recul, en particulier, des importations de pétrole de la Chine, tombées à leur plus bas niveau depuis un an, pèse sur les cours du brut, avec un baril de Brent revenu sous les 64 dollars. Le marché pétrolier reste néanmoins soutenu par la vigueur de la demande et les tensions géopolitiques au Moyen-Orient.

Le dollar recule de 0,1% face à un panier de devises de référence tandis que sur le marché obligataire, la tendance au resserrement de la courbe des taux se confirme avec un écart de rendement entre les Treasuries à deux et 10 ans autour de 68 points de base, au plus bas depuis 10 ans.

Un aplatissement de la courbe des taux peut être le signal d'un ralentissement de la croissance économique. Il est en l'occurrence le reflet des anticipations d'une hausse des taux d'intérêt par la Réserve fédérale en décembre, ce qui fait baisser les taux longs et remonter les taux courts.

(édité par Blandine Hénault)