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Les Bourses en Europe grimpent, confiance pour l'Allemagne

par Patrick Vignal

PARIS (Reuters) - Les principales Bourses d'Europe ont terminé lundi dans le vert après un léger repli en début de séance, les investisseurs réagissant calmement à l'échec des négociations en vue de la formation d'un gouvernement en Allemagne et semblant garder confiance dans la capacité d'Angela Merkel à trouver un moyen pour rester à la tête de la première économie d'Europe.

À Paris, le CAC 40 a pris 0,40% (21,28 points) à 5.340,45 points. À Francfort, le Dax a gagné 0,50% et à Londres, le FTSE 100 a progressé de 0,12%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 a gagné 0,65%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro 0,39% et le Stoxx 600 0,67%.

Quelques heures après le constat d'échec par Angela Merkel des discussions engagées pour tenter de former une coalition gouvernementale avec les libéraux du FDP et les écologistes, le président Frank-Walter Steinmeier a écarté l'hypothèse de nouvelles élections et souligné que tous les partis politiques avaient la responsabilité d'essayer de constituer un gouvernement.

Angela Merkel a confié pour sa part à la chaîne de télévision ARD qu'elle préférait la tenue de nouvelles élections à l'option d'un gouvernement minoritaire.

Un nouveau scrutin est le scénario le plus redouté par les marchés.

Pour Alexandre Neuvy, directeur de la gestion privée chez Amplegest, "le marché pense visiblement qu'Angela Merkel mettra de l'eau dans son vin et que les Allemands réussiront à s'entendre pour former une coalition."

Après être tombé jusqu'à 1,1720 dollar dans les échanges en Asie, l'euro cède encore 0,5% face au billet vert, autour de 1,1734, à l'heure de la clôture en Europe.

ALTICE REPART

Le repli de la monnaie unique a favorisé les actions européennes et permis à presque tous les indices sectoriels européens de finir dans le vert, à commencer par l'automobile (+1,36%) et les ressources de bas (+1,21%).

La plus forte hausse du CAC 40 est pour Renault, qui a gagné 2,14% après avoir annoncé la signature d'un accord-cadre avec Al-Futtaim pour construire et distribuer des véhicules du groupe au losange au Pakistan, un marché dont il était absent.

A Amsterdam, Altice, dont le cours s'était effondré de près de 50% depuis début novembre, a repris 5,20% après avoir exclu tout appel au marché et promis des cessions d'actifs pour se désendetter dans le courant du premier semestre 2018.

Autre valeur entourée, Roche a grimpé de 5,87%, la plus forte hausse du Stoxx 600, après l'annonce du succès d'essais cliniques de traitements du cancer du poumon et de l'hémophilie.

Toujours dans le secteur de la pharmacie, le français DBV Technologies a bondi de 7,59%, la plus nette progression du SBF 120, en réaction à la publication de premiers résultats positifs d'un essai clinique de phase III sur son traitement Viaskin Peanut contre les allergies à l'arachide.

LA BCE PENSE AUX SALAIRES

Les investisseurs européens ont entendu le président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, dire devant le Parlement européen que la reprise économique de la zone euro était solide mais que l'institut d'émission devait poursuivre sa politique de soutien à la croissance pour permettre une revalorisation salariale effective.

A l'heure de la clôture en Europe, les indices de Wall Street montent modérément pour la première séance d'une semaine qui sera écourtée par la fête de Thanksgiving, puisque la Bourse de New York sera fermée jeudi et ne rouvrira que pour une demi-séance le lendemain.

Les marchés restent à l'affût de tout nouveau développement sur le projet de réforme fiscale. Si la Chambre des représentants a voté sa propre version, le Sénat ne s'est pas encore prononcé sur la sienne, sans parler d'un texte de compromis.

Sur le marché des emprunts d'Etat, le rendement des obligations allemandes à dix ans est redescendu brièvement à 0,353% avant de se stabiliser autour de 0,36%, le taux des Treasuries de même échéance progressant pour sa part très légèrement, autour de 2,37%.

Sur le front du pétrole, les cours du baril sont orientés à la baisse, le Brent de la mer du Nord repassant sous 62 dollars et le brut texan sous 56 dollars.

Le marché pétrolier est hésitant et risque de le rester jusqu'au 30 novembre, date de la réunion ministérielle de l'Opep à Vienne, au cours de laquelle les pays du cartel et d'autres grands producteurs débattront de la prolongation de l'accord d'encadrement des extractions pour soutenir les cours.

(édité par Wilfrid Exbrayat)