Les Bourses en Europe finissent dans le désordre

par Patrick Vignal

PARIS (Reuters) - Les principales Bourses en Europe ont terminé mercredi en ordre dispersé une séance entamée dans un climat d'aversion au risque et marquée par un regain de volatilité.

Le CAC 40 parisien a effacé quasiment toutes ses pertes en fin de séance dans le sillage d'un repli de l'euro, le Dax allemand réduisant les siennes sans parvenir à sortir du rouge. Quant au FTSE londonien, il a clôturé en hausse à la faveur d'un repli de la livre sterling sur fond de difficultés dans les négociations sur le Brexit.

Le CAC 40 a finalement cédé 1,18 point (-0,02%) à 5.374,35 points, le Dax cédant 0,38% et le FTSE 100 finissant sur un gain de 0,28%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 a terminé quasiment inchangé (-0,03%), l'EuroStoxx 50 de la zone euro cédant 0,25% et le Stoxx 600 reculant de 0,1%.

Le secteur des ressources de base a longtemps freiné les indices avant de finir en légère hausse (+0,09%) dans le sillage d'un rebond des cours du cuivre après de lourdes pertes.

Les valeurs technologiques ont en revanche continué de peser sur la tendance avec un repli de 0,56% pour leur indice Stoxx.

Parmi les valeurs les plus touchées, STMicroelectronics a perdu 3,65%, la plus forte baisse du CAC 40 avec TechnipFMC, affecté pour sa par un net repli des cours du pétrole.

Les banques ont également souffert, leur indice sectoriel abandonnant 0,98%. Crédit agricole a cédé 1,53%, BNP Paribas 1,02% et Société générale 0,74%.

Signe d'une certaine tension sur les marchés, l'indice de volatilité de l'EuroStoxx 50 a pris près de 6%.

STEINHOFF S'EFFONDRE

La plus forte baisse du Stoxx 600, et de loin, est pour le spécialiste allemand de la distribution Steinhoff, qui a décroché de plus de 63% après l'annonce de la démission de son président du directoire et de l'ouverture d'une enquête sur des soupçons d'irrégularités comptables.

A Paris, Elior a cédé 7%, le recul le plus marqué du SBF 120, après ses résultats annuels et la présentation de ses perspectives pour 2017-2018, jugées décevantes.

Les préoccupations géopolitiques ont favorisé les valeurs refuges, les investisseurs redoutant notamment les répercussions de la reconnaissance probable par le président américain, Donald Trump, de Jérusalem comme capitale d'Israël.

Dans ce contexte, le rendement du Bund allemand à dix ans est redescendu à 0,3% dans le sillage de son équivalent américain qui évolue autour de 2,33%, contre plus de 2,4% jeudi dernier.

Sur le marché des changes, le dollar prend 0,26% face à un panier de devises de référence et progresse plus nettement face à l'euro, qui repasse sous 1,18 dollar.

La livre sterling, elle, poursuit sa baisse (-0,44%), donnant un coup de pouce aux nombreuses valeurs exportatrices de la Bourse de Londres.

Le bitcoin poursuit de son côté son envolée, à plus de 12.500 dollars, près de 14 fois son niveau du début de l'année.

Le pétrole baisse en revanche nettement, creusant ses pertes après les chiffres de l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) témoignant d'une hausse plus forte que prévu des stocks des produits distillés aux Etats-Unis.

A l'heure de la clôture en Europe, les indices de Wall Street se cherchent une tendance, tiraillés entre espoirs de réforme fiscale et inquiétudes géopolitiques.

(édité par Juliette Rouillon)