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« Les artistes aux crochets de la société », un préjugé rejeté par les Québécois

« Les artistes aux crochets de la société », un préjugé rejeté par les Québécois

L'Union des artistes (UDA) a publié, mardi, les résultats d'un sondage sur la perception des artistes par les Québécois.

La présidente de l'UDA, Sophie Prégent, estime qu'à l'ère des réseaux sociaux, les artistes québécois sont souvent malmenés. Il était temps, selon elle, d'en avoir le coeur net.

« Il se dit tout et son contraire, surtout sur les médias sociaux : "gang de pelleteux de nuages", "vous vivez aux crochets de la société", "vous êtes des parasites", a-t-elle expliqué, mardi, en entrevue avec Catherine Perrin. Bref, tout se dit, et on avait envie de mettre les choses au clair et de sonder les Québécois, de savoir où ils en étaient par rapport à la culture. »

Réalisé par la firme Léger, le sondage web a été mené du 4 au 13 septembre 2015 auprès d'un échantillon représentatif de 1410 Québécois âgés de 18 ans et plus et pouvant s'exprimer en français ou en anglais.

Les résultats du sondage montrent que de façon globale, les Québécois ont une opinion positive des artistes. Quatre-vingt-sept pour cent des gens estiment que le travail des artistes est utile à la société. Quatre Québécois sur dix considèrent leur travail comme étant « très utile ».

Aux crochets de la société?

« On voulait avoir le pouls de la société québécoise par rapport à ses artistes, poursuit Sophie Prégent. Est-ce vrai que les gens pensent qu'ils vivent aux crochets de la société, l'art est-il une dépense, ou un investissement? »

Les répondants ont donc été appelés à indiquer leur niveau d'accord avec une série de définitions du métier d'artiste. À l'affirmation « Un artiste est une personne qui pratique son art, tout en vivant aux crochets de la société », 78 % des répondants ont répondu être en désaccord. Un peu plus de 3 Québécois sur 10 sont d'accord ou plutôt d'accord avec cette affirmation.

La définition d'un artiste qui rallie le plus de répondant, c'est-à-dire plus de 7 Québécois sur 10, est celle « d'une personne qui considère sa pratique artistique comme étant l'élément essentiel de sa vie et qui contribue ainsi au développement des arts et de la culture ».

Sur le plan du financement, 65 % des personnes interrogées considèrent que « le financement des arts et de la culture par l'État » constitue un investissement, alors que 26 % estiment qu'il s'agit d'une dépense (9 % n'ont pas répondu), et 78 % estiment qu'il est important de financer les arts et la culture.

Des domaines moins bien perçus

Certains domaines des arts, tels que la danse et la sculpture, ne sont toutefois pas jugés aussi « utiles » que d'autres dans la société, même s'ils obtiennent l'appui d'une majorité de Québécois. À l'opposé, le travail des écrivains est jugé « très utile » par 58 % des Québécois.