Les actions montent un peu, l'actualité anime la cote

par Patrick Vignal

PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes montent modérément lundi à mi-séance et Wall Street devrait suivre le mouvement dans un climat calme à la veille du 1er Mai mais avec une actualité toujours riche du côté des entreprises.

À Paris, le CAC 40 gagne 0,26% à 5 497,54 vers 11h00 GMT. À Francfort, le Dax prend 0,06% et à Londres, le FTSE progresse de 0,53%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 avance de 0,08%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,16% et le Stoxx 600 de 0,07%.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en hausse de 0,3% à 0,5%.

La séance est plus particulièrement animée à Londres après l'officialisation du rapprochement entre le distributeur britannique Sainsbury's et Asda, filiale britannique de l'américain Walmart, qui rebat les cartes sur le marché de la grande distribution outre-Manche.

Le titre Sainsbury s'envole de 17,16% tandis que son concurrent Tesco (-0,08%) est délaissé.

Le groupe publicitaire WPP grimpe par ailleurs de 6,92% après avoir fait état d'un premier trimestre meilleur que prévu.

A Francfort, Deutsche Telekom avance de 0,48% après le rachat par sa filiale T-Mobile US de Sprint pour 26 milliards de dollars.

A Paris, AccorHotels prend 2,15% en réaction à l'annonce du rachat du groupe hôtelier Mövenpick Hotels & Resorts pour 560 millions de francs suisses (482 millions d'euros).

Lanterne rouge du SBF 120 et du Stoxx 600, Imerys abandonne 4,17% après avoir fait état de résultats pénalisés par les changes au premier trimestre.

L'INDICE PCE "CORE" AU MENU

En Europe, les places d'Euronext, Francfort et Londres seront fermées mardi pour la fête du Travail tandis que Wall Street restera ouverte.

La Bourse de New-York a connu une évolution mitigée la semaine dernière, tiraillée d'une part entre les bons résultats d'entreprises et les craintes sur l'inflation et la remontée des taux d'autre part.

Les investisseurs seront ainsi attentifs à la publication, à 12h30 GMT, de l'indice PCE central ("core") des prix à la consommation, qui exclut les produits alimentaires et l'énergie. Cet indicateur est le baromètre de l'inflation le plus suivi par la Réserve fédérale.

La banque centrale américaine, qui tient sa réunion de politique monétaire mardi et mercredi, doit décider quelle importance accorder aux signes indiquant que l'économie a atteint un stade où les salaires, l'inflation et d'autres indicateurs différés s'orientent tous vers le haut.

Le renchérissement du dollar, associé à la hausse des rendements obligataires, contribue à peser sur les actions américaines. Le billet vert évolue à un plus haut depuis le 12 janvier face à un panier de devises de référence, ce qui a fait baisser l'euro sous 1,21 dollar.

De son côté, la livre sterling recule encore de 0,4% face au dollar, à 1,372, un plus bas de près de deux mois après la déception causée, vendredi, par la croissance britannique au premier trimestre - qui a éloigné la perspective d'une hausse des taux de la Banque d'Angleterre en mai - et la démission de la ministre britannique de l'Intérieur Amber Rudd, emportée par le scandale de la "génération Windrush".

Sur le marché pétrolier, les cours du brut évoluent en baisse après l'annonce d'une hausse du nombre de forage aux Etats-Unis la semaine dernière, selon les chiffres du groupe de services pétroliers Baker Hughes. Le baril de Brent reste néanmoins proche 74 dollars et le baril de brut léger américain (WTI) se traite encore à plus de 67 dollars.

(Édité par Wilfrid Exbrayat)