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Les actions montent, le dollar baisse avant Trump et le PIB américain

par Blandine Henault

PARIS (Reuters) - Hormis le Dax allemand, les Bourses européennes évoluent en hausse vendredi à mi-séance, une tendance que devrait suivre également Wall Street sur fond de baisse du dollar, même si le billet vert pourrait réagir aux chiffres de la croissance américaine et au discours de Donald Trump à Davos.

À Paris, le CAC 40 gagne 0,82% à 5.526,25 vers 11h40 GMT, soutenu par le bond de LMVH, la première capitalisation française. A Londres, le FTSE gagne 0,39% mais à Francfort, le Dax recule de 0,06%, ses valeurs exportatrices étant pénalisées par le renchérissement de l'euro.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 monte de 0,44%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro progresse de 0,34% et le Stoxx 600 s'adjuge 0,4%.

Les futures sur indices new-yorkais signalent pour l'heure une ouverture de Wall Street en hausse de 0,3% à 0,5%, portée notamment par les annonces du géant informatique Intel.

La tendance pourrait toutefois être remise en cause par le discours de Donald Trump au Forum économique mondial de Davos, attendu à 13h00 GMT. Le président américain a dit jeudi souhaiter à terme un dollar fort, contredisant son secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin, qui avait jugé la veille le dollar faible "bon pour les Etats-Unis".

Les déclarations de Donald Trump ont fait rebondir le dollar, mais seulement brièvement. Le billet vert recule vendredi de 0,61% face à un panier de devises de référence, à 88,846, après avoir retouché le seuil de 90 jeudi.

Les investisseurs attendent aussi les chiffres du produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis, à 13h30 GMT. Le consensus Reuters table sur une croissance de 3,0% en rythme annualisé de la première économie mondiale sur les trois derniers mois de 2017.

EURO ET STERLING EN HAUSSE

En Europe, la croissance de l'économie britannique s'est accélérée au quatrième trimestre, dernier signe en date montrant que l'impact du vote en faveur d'une sortie du pays de l'Union européenne (UE) n'a pas été aussi brutal que ne le redoutaient certains investisseurs.

Cela a eu pour effet de faire monter la livre sterling, qui gagne 0,84% face au dollar et progresse de 0,33% face à l'euro.

La devise unique européenne avance pour sa part de 0,54% face au dollar mais reste sous la barre de 1,25 qu'elle a franchie jeudi après les déclarations du président de la BCE, Mario Draghi.

Sur le marché obligataire, le rendement à dix ans allemand est reparti à la hausse après son mouvement initial de repli et revient à plus de 0,62%. Le rendement des Treasuries à 10 ans, qui avait reflué après les propos de Donald Trump sur le dollar, remonte également, à plus de 2,64%.

La faiblesse du billet vert, conjuguée à l'optimisme sur la croissance mondiale, a contribué à porter les marchés d'actions émergents à des plus hauts depuis dix ans.

L'indice MSCI des pays émergents est en passe d'afficher un bond hebdomadaire de 3% et de signer sa septième semaine consécutive de hausse, sa plus longue séquence depuis octobre 2010.

LVMH PORTE LE SECTEUR DU LUXE

Repli du dollar et croissance mondiale constituent également un soutien de poids pour le marché pétrolier. Le Brent reste au-dessus de la barre des 70 dollars le baril et le brut léger américain (WTI) à plus de 65 dollars.

Aux valeurs en Europe, LVMH gagne 4,54%, la meilleure performance du CAC et du Stoxx 600, au lendemain de la publication de ses résultats annuels, portés par la marque Vuitton. La capitalisation boursière du groupe de luxe dépasse les 127 milliards d'euros, devant Total (121 milliards) et L'Oréal (102 milliards).

Dans le sillage de LVMH, Christian Dior, intégré au groupe, gagne 4,16% et l'autre géant français du luxe, Kering, avance de 3,21%.

Toujours à Paris, Michelin (+1,38%), Thales (+3,1%) et M6 (+5,04%) sont quant à eux portés par des recommandations positives d'analystes.

A contrario, les opérateurs de satellites Eutelsat (-5,87%) et SES (-3,4%) accusent les plus forts replis du SBF 120 alors que Barclays a dégradé sa recommandation sur le second, soulignant un risque important sur le dividende.

(édité par Marc Angrand)