Les 47 réfugiés restants du Sea-Watch autorisés à débarquer en Italie

L'Italie entrouvre ses ports Quatre jours après avoir été secourus au large de la Libye par un navire humanitaire de l'ONG allemande Sea-Watch, les 47 réfugiés encore à son bord ont été autorisés à débarquer en Italie. Sea-Watch a confirmé la nouvelle dimanche soir sur Twitter indiquant notamment "Les ports sont ouverts. Les autorités italiennes ont finalement autorisé nos passagers restants à débarquer. La Constitution continue d'avoir plus de pouvoir qu'un ministre" . Un premier débarquement vendredi Vendredi, l'Italie avait accepté un premier débarquement de 18 enfants, femmes et hommes qui avaient besoin de recevoir des soins médicaux et psychologiques. Mais pas question pour le ministre italien de l'Intérieur Matteo Salvini d'accueillir les 47 autres dont le calvaire s'est poursuivi. Ces naufragés déjà très affaiblis ont dû affronter le mal de mer pendant 48 heures supplémentaires. Une longue attente pendant laquelle, selon l'ONG, certains réfugiés épuisés auraient évoqué l'idée de se suicider. L'Italie veut renforcer sa législation anti-migratoire Si l'Italie a une nouvelle fois entrouvert ses portes et ses ports dimanche soir, elle prévoit de durcir un peu plus encore sa législation anti-migratoire. Un projet de décret-loi qui sera soumis lundi en conseil des ministres propose de donner au ministre de l'Intérieur le pouvoir d'interdire les eaux territoriales italiennes à un navire pour des raisons d'ordre public. Le texte prévoit aussi une amende de 3500 à 5500 euros par migrant arrivé en Italie pour tout navire de secours n'ayant pas respecté les consignes des garde-côtes compétents dans la zone où il serait intervenu. L'ONU émet des critiques Dans une lettre envoyée au ministère italien des Affaires étrangères, le Haut-Commissariat aux droits de l'Homme de l'ONU demande à l'Italie de ne pas approuver ce nouveau décret-loi. L'ONU, "un organisme international qui coûte des milliards d'euros aux contribuables, qui a comme membres la Corée du Nord et la Turquie, et qui vient faire la morale sur les droits de l'Homme à l'Italie? (...) Cela prête à rire" , a réagi dimanche M. Salvini, également vice-Premier ministre et chef de la Ligue (extrême-droite).