Les 20 villes de France où les habitants sont les plus pauvres
Découvrez le triste classement des vingt villes les plus pauvres de France, établi dans le dernier rapport de l’Observatoire des inégalités.
Où en est la pauvreté dans notre pays ? Dans son quatrième rapport sur la pauvreté en France (publié tous les deux ans), l’Observatoire des inégalités s’inquiète d’une situation qui s’est "dégradée" en vingt ans et d’une classe moyenne qui glisse lentement vers la précarité. "Notre pays ne parvient plus à réduire la proportion de personnes qui vivent bien en dessous du niveau de vie des classes moyennes", regrette l’organisme indépendant. Les auteurs évaluent à 5,1 millions le nombre de pauvres dans l’Hexagone (8,1% de la population), en fixant le seuil de pauvreté à 50 % du revenu médian, soit 1 014 euros net par mois pour une personne seule. Le chiffre grimpe à 9,1 millions avec un seuil à 60 % du niveau de vie médian, soit 1 216 euros net.
7 villes de Seine-Saint-Denis dans le top 20
S’appuyant sur les données de l’Insee, l’Observatoire des inégalités a listé les 20 communes de plus de 20 000 habitants où le taux de pauvreté est le plus élevé (seuil fixé à 60% du revenu médian). Au palmarès des villes où les habitants sont les plus pauvres, deux villes distantes de plus de 9 000 kilomètres figurent en tête : Roubaix, dans le Nord, et Saint-Benoît, sur l’île de la Réunion. Dans la cité nordiste et la ville ultramarine, 46% des habitants vivent sous le seuil de pauvreté. Un triste record en France. Pour vous donner un ordre de comparaison, la moyenne nationale en France métropolitaine s’élève à 14,9%.
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Symbole de la pauvreté touchant les territoires d’outre-mer, l’île de La Réunion est surreprésentée dans le classement avec quatre communes parmi les dix plus pauvres du pays. Sans grande surprise, la Seine-Saint-Denis, département métropolitain le plus pauvre de France, place pas moins de sept villes dans les vingt villes où les habitants sont les plus pauvres. À Aubervilliers, à La Courneuve et à Clichy-sous-Bois, 42% des habitants vivent sous le seuil de pauvreté. En plus de Roubaix, d’autres villes hors Île-de-France et territoires d’outre-mer voient également leurs résidents souffrir d’un revenu trop faible : Creil (Oise), Mulhouse (Haut-Rhin) et Béziers (Hérault). Plus d’un habitant sur trois vit sous le seuil de pauvreté de 1 216 euros.
À l’autre bout du spectre, les Français vivant à Gif-sur-Yvette (Essone), Montaigu-Vendée (Vendée), Maisons-Laffitte (Yvelines), Vertou (Loire-Atlantique) et Le Plessis-Robinson (Hauts-de-Seine) sont les moins susceptibles d'être touchés par la pauvreté. Environ un habitant sur vingt vivant dans ces commune est considéré comme pauvre.
Fort logiquement, les plus grandes villes du pays sont aussi celles qui concentrent le plus grand nombre de pauvres en raison de la taille de leur population. "Ainsi, on le note rarement, mais c'est à Paris que l'on compte le plus de personnes pauvres : un peu plus de 313 000 sur 1,9 million d’habitants", souligne l’Observatoire des inégalités. À Marseille, deux fois moins peuplée que la capitale, 200 000 pauvres sont recensés. La cité phocéenne est suivie au classement par Toulouse (92 000 pauvres), Nice (76 000), Lyon (72 000), Montpellier (67 000) et Strasbourg (65 000).