Les 100 premiers jours de Donald Trump : l’heure d’un premier bilan

Ce samedi, il y aura 100 jours que Donald Trump occupe le bureau ovale de la Maison Blanche. Pour les Présidents américains, ces 100 premiers jours sont symboliques, c’est une période importante durant laquelle, habituellement, le Congrés est prêt à faire les plus grandes concessions compte tenu de la popularité du nouveau Président. Mais se posant en ennemis des médias, Donald Trump se prépare déjà, lui-même, à être critiqué, relativisant l’importance de ces 100 premiers jours de mandature en s’exprimant comme à son habitude sur Twitter. No matter how much I accomplish during the ridiculous standard of the first 100 days, & it has been a lot (including S.C.), media will kill!— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 21 avril 2017 Pourtant, en octobre dernier, Trump annonçait son plan d’action en 100 jours pour “rendre sa grandeur à l’Amérique”, reconnaissant alors l’importance de ses premiers actes. L’heure est à présent à un premier bilan. Qu’a-t-il accompli ? On peut dire que Donald Trump a voulu faire à toute vitesse, qu’il ait eu beaucoup de résultats, c’est autre chose. Il a signé 25 ordres exécutifs et 28 projets de loi, plus que la plupart des Présidents récents, mais sans impact majeur. Il a nommé avec succès un juge à la Cour suprême puisque son candidat Neil Gorsuch a obtenu la confirmation du Sénat. Mais, mis à part cela, il a échoué à respecter de nombreuses promesses de campagne. La principale, l’abrogation de l’Obamacare, a été un échec. Le Congrés ayant bloqué ses plans : son camp n‘étant pas parvenu à se mettre d’accord. Et les décrets anti-immigration de Donald Trump ont finalement été retirés : “Il s’agit de protéger la nation des terroristes étrangers qui entrent aux Etats-Unis, c’est un gros truc”, disait-il lors de la signature du premier décret… Des manifestations en pagaille ont été organisées contre le “muslim ban”, puis les décisions des juges fédéraux l’ont obligé à proposer une autre mouture du décret avant, finalement, de l’abandonner… Quant au mur avec le Mexique, ce projet n’est toujours pas sorti des limbes, son financement restant plus que flou. Le renforcement des frontières et le retrait d’institutions internationales comme l’OTAN sont deux promesses qu’il n’a pas encore tenues. On observe même le mouvement inverse concernant la politique étrangère puisque qu’il semble suivre la voie habituelle des Etats-Unis quant à l’interventionnisme américain sur la scène internationale. De ces 100 premiers jours, on retient le ton inhabituel, le rythme soutenu, mais ils montrent surtout un Président en apprentissage des arcanes de la fonction… Et sur Twitter, le hastag #100daysofshame circule … #100DaysOfShameAnd dishonor.And lies.And stupidity.And bigotry.And ignorance.And corruption.And misogyny.And failure.And division. pic.twitter.com/gUxSWBwPAi— Ricky Davila (@TheRickyDavila) 24 avril 2017