L'entreprise de la famille Gattaz, allergique aux impôts français ?

Le président du Medef, Pierre Gattaz, à Lyon le 8 avril 2014.

La part des impôts sur les bénéfices payés en France par l'entreprise du président du Medef est passée de 25% à 3%, selon une enquête publiée par «l'Humanité». Le patron des patrons a démonté l'argumentaire du quotidien sur son blog.

L’entreprise de la famille du président du Medef, Pierre Gattaz, Radiall, a fortement réduit ces dernières années la part de ses impôts payés en France en pratiquant l’optimisation fiscale tout en augmentant les dividendes, a affirmé mardi le journal l’Humanité dans une enquête. Pierre Gattaz a répondu point par point, corrigeant au passage certains chiffres erronés. «Cours d’économie n°2. Merci au journal l’Humanité», a-t-il écrit sur son blog en fin d’après-midi. N°2 car il fait suite à une précédente réponse au Canard enchaîné sur l’augmentation de sa rémunération.

Entre 2010 et 2013, la part des impôts sur les bénéfices payés en France par ce fabricant de composant électroniques très présent à l’étranger, dont le capital est contrôlé à 87% par Pierre Gattaz et sa famille, est passée de 25% à 3%, indique le journal.«Le groupe ne s’est acquitté que de 202 000 euros en France, sur 6 millions d’euros d’impôts sur les bénéfices payés au total dans le monde» en 2013, écrit l’Humanité dans un article intitulé «Pacte d’irresponsabilité : Comment Pierre Gattaz rétrécit l’impôt et ramasse le pactole».

En France «la loi fiscale permet, lorsque l’on fait des pertes, de procéder à ce qu’on appelle des "reports déficitaires". Or, Radiall a été lourdement en pertes en 2001, 2002, 2003 et 2009 (de 12 millions d’euros pour cette seule année tout de même)», répond Pierre Gattaz. «Bref, il reste 21 millions d’euros de reports déficitaires à affecter sur les futurs bénéfices, ce qui explique la faiblesse de l’impôt indiqué», dit-il. «En résumé, si Radiall faisait de l’optimisation fiscale, elle devrait rapatrier tous ses bénéfices en France puisque ça lui permettrait de ... ne pas payer d’impôts dans les filiales. Eh oui, messieurs, (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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