L'endométriose, maladie qui touche une femme sur 10, détectée grâce à un simple test salivaire

Un nouveau test permet de dépister l'endométriose dans la salive

Un simple test salivaire pour une maladie qui handicape nombre de femmes par ses douleurs périodiques et parfois cause d’infertilité est rapidement devenu possible avec l’IA et les progrès techniques de séquençage haut débit. Il est déjà disponible sur prescription médicale à l’hôpital.

Une première ! Un test salivaire permet d’identifier les patientes atteintes d’endométriose de façon fiable quel que soit l’âge de la patiente. Cette maladie aux symptômes variables et d’origine inconnue concerne près de 10% des femmes dès l’adolescence. Une équipe des chercheurs français, dont des gynécologues de l’hôpital Tenon à Paris, a misé sur les micro-ARN : des petits fragments d’information génétique qui modulent la production des protéines cellulaires. La salive en contient des milliers enfermés dans des vésicules, sous une forme stable à température ambiante.

Pour arriver à exploiter cette source d’information, les chercheurs ont eu recours à plusieurs révolutions technologiques récentes. La première est la capacité, désormais industrielle, d’extraire par des automates les micro-ARN puis de les soumettre à des séquenceurs de nouvelle génération qui effectuent des milliers de lectures à très haut débit en parallèle. Cette expertise a été fournie dans un premier temps par les spécialistes de la plate-forme de séquençage de l’Institut du Cerveau (ICM) à l’hôpital de la Pitié Salpêtrière (Paris).

Une nouvelle signature moléculaire de l’endométriose

La seconde révolution est celle de l’intelligence artificielle (IA), indispensable pour interpréter l’information issue des millions de séquences lues dans les échantillons et la mettre en relation avec la pathologie ciblée, l’endométriose. En appliquant ces capacités colossales de traitement aux échantillons de centaines de patientes, les chercheurs ont ainsi investigué une nouvelle signature moléculaire de l’endométriose. En 2022, un premier test avec 200 patientes recrutées dans cinq hôpitaux français révélait que les variations de 109 micro-ARN sur les 2560 humains séquencés permettent d’établir un diagnostic précis et fiable de la maladie.

Pour développer un test commercial, le relais a alors été pris par la jeune pousse lyonnaise Ziwig qui accompagne ces travaux depuis sa création en 2019. "Ziwig Endotest es[...]

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