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L'EI a tué 400 civils à Palmyre, selon des médias syriens

A Palmyre, avant la prise de contrôle de la ville par l'Etat islamique. Les djihadistes de l'Etat islamique ont tué 400 civils à Palmyre, pour la plupart des femmes et des enfants, selon la télévision syrienne qui dit s'appuyer sur des témoignages d'habitants de la ville. /Photo prise le 19 mai 2015/REUTERS/Stringer

BEYROUTH (Reuters) - Les djihadistes du groupe Etat islamique (EI) ont tué au moins 400 civils à Palmyre, pour la plupart des femmes et des enfants, ont rapporté dimanche les médias officiels syriens. Ces médias disent s'appuyer sur des témoignages d'habitants de la ville, appelée Tadmour en arabe et célèbre pour ses vestiges antiques, classés par l'Unesco au patrimoine mondial de l'humanité. Des Syriens militant dans l'opposition ont déclaré sur les réseaux sociaux que des centaines de corps gisaient dans les rues de la ville après sa prise par les fondamentalistes sunnites mercredi. Ces corps seraient ceux de personnes soutenant le gouvernement syrien, ont-ils précisé. "Les terroristes ont tué plus de 400 personnes(...) et mutilé leurs corps, sous le prétexte qu'elles coopéraient avec le gouvernement et n'obéissaient pas aux ordres", écrit l'agence de presse syrienne Sana. L'agence ajoute que plusieurs dizaines de fonctionnaires, dont la directrice d'un service hospitalier et tous les membres de sa famille, ont été tués. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), au moins 300 soldats ont péri durant les journées de violents affrontements qui ont conduit à la chute de Palmyre. "Un nombre plus important de militaires ont disparu et l'on ignore où ils se trouvent", a déclaré à Reuters le directeur de l'OSDH, Rami Abdoulrahman. Certaines personnes ont posté en ligne des vidéos montrant selon elles des djihadistes fouillant les bureaux des bâtiments administratifs de Palmyre à la recherche de soldats gouvernementaux, et décrochant ici et là les portraits du président Bachar al Assad et de son père Hafez. (Mariam Karouny; Danielle Rouquié et Eric Faye pour le service français)