L'Egypte accuse l'ONU de vouloir "politiser" la mort de Morsi

Mohamed Morsi, en juin 2015.

L'Egypte a accusé mercredi l'ONU de vouloir "politiser" la mort de Mohamed Morsi, l'ancien président qui est décédé en plein tribunal.

L'Egypte a accusé mercredi l'ONU de vouloir "politiser" la mort de Mohamed Morsi, en réaction à la demande par le bureau des droits de l'Homme des Nations unies d'une enquête "minutieuse et indépendante" sur le décès de l'ancien président islamiste lundi.

Dans un communiqué, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Ahmed Hafez, a dénoncé "dans les termes les plus vifs" la demande onusienne après la mort en plein tribunal de l'ex-président, estimant qu'il s'agissait d'une "tentative délibérée pour politiser un cas de décès naturel".

"Toute mort soudaine en prison doit être suivie d'une enquête rapide, impartiale, minutieuse et transparente menée par un organe indépendant afin de faire la lumière sur la cause du décès", avait déclaré mardi Rupert Colville, porte-parole du Haut-Commissariat aux droits de l'Homme.

Mohamed Morsi était détenu depuis près de six ans et maintenu à l'isolement lorsque sa mort est survenue. Lundi, alors qu'il s'exprimait devant un tribunal, il s'est effondré et n'a pu être ranimé.

"Comme l'ancien président Mohammed Morsi était détenu par les autorités égyptiennes au moment de sa mort, l'Etat a la responsabilité de s'assurer qu'il était traité humainement et que son droit à rester en vie et à être soigné a été respecté", avait rappelé M. Colville.

Selon ce dernier, des "inquiétudes" avaient été soulevées au sujet de ses conditions de détention et de son accès à des soins médicaux pendant sa détention.

Condamné à 45 ans de prison

En mars 2018, une commission britannique indépendante, dirigée par le député conservateur Crispin Blunt, avait dénoncé le maintien à l'isolement 23 heures par jour de l'ex-président, qui souffrait d'antécédents diabétiques et d'insuffisance rénale.

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