L'Eglise anglicane aura bientôt des femmes évêques

L'archevêque de Canterbury Justin Welby (à droite) arrive entouré de ses conseillers pour le synode général de l'Eglise anglicane, à York le 14 juillet.

Le synode général a entériné définitivement possibilité pour les femmes, qui comptent pour un tiers du clergé anglican, d'accéder à l'épiscopat. Le principe avait déjà été approuvé cet été.

Le synode général de l’Eglise anglicane d’Angleterre a définitivement approuvé lundi à Londres la réforme historique en faveur de femmes évêques qui devrait ouvrir la voie à de premières ordinations en 2015. Le synode a formellement convenu de mettre en oeuvre cette réforme votée en juillet par les trois collèges de délégués - collège des évêques, du clergé et des laïcs - après des décennies de divisions au sein de l’Eglise d’Angleterre sur la question.

«Aujourd’hui, nous pouvons commencer une nouvelle ère de l’église et avancer ensemble», a déclaré l’archevêque de Cantorbéry Justin Welby, chef spirituel des 80 millions d’Anglicans dans le monde, après avoir signé le changement de législation. «Cela a pris très longtemps mais la voie est maintenant ouverte pour choisir des personnes pour l’épiscopat et les nommer sur la simple base de notre sentiment qu’ils sont appelés par Dieu pour cette fonction sans restriction quant à leur sexe», s’est-il félicité.

Les femmes représentent un tiers du clergé anglais

L’amendement baptisé «Canon 33» établit désormais qu'«un homme ou une femme peut être consacré à la fonction d’évêque». Un précédent vote, en novembre 2012, avait échoué de seulement six voix. Les deux premiers collèges des évêques et du clergé avaient validé la réforme, mais cette dernière avait achoppé sur des résistances au sein du collège des laïcs. L’échec avait ravivé des divisions profondes au sein de cette Eglise, qui dispose d’un statut officiel en Angleterre puisque son gouverneur suprême est la reine Elizabeth II.

L’Eglise s’était vu reprocher une approche rétrograde contrastant avec l’attitude plus progressiste d’autres Eglises anglicanes, comme celles du Pays de Galles, des Etats-Unis, d’Australie, du Canada et du Swaziland, qui autorisent l’ordination des (...)

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