Avec Lee ou Asensio, le faux 9 en attaque plaît au PSG
Randal Kolo Muani ou Gonçalo Ramos dans l'axe? Et si Luis Enrique optait plus souvent pour une troisième solution avec un faux 9? L'hypothèse est considérée par l'Espagnol. La deuxième période du PSG à Reims samedi (victoire parisienne 3-0) a renforcé quelques idées déjà naissantes dans le cerveau de l'ancien coach du Barça. Qui pourrait donc être amené à reconduire un système offensif avec un faux neuf dans les prochaines semaines.
Contre les Rémois, Luis Enrique avait titularisé Gonçalo Ramos en avant-centre, en l'absence de Randal Kolo Muani (suspendu). Le Portugais, qui connaît un début de saison délicat, n'a une nouvelle fois pas pleinement donné satisfaction, ni dans les statistiques ni dans le jeu. Et si les Parisiens ont fait la différence avec un triplé de Kylian Mbappé (3e, 59e et 82e minutes), ils ont montré plus de maîtrise en deuxième période.
Le technicien espagnol a fait un choix fort dès la mi-temps, en remplaçant Gonçalo Ramos par Vitinha. Ce qui a permis de faire glisser Kang-in Lee en faux 9. Et cette configuration a fait mouche: plus de mouvements, plus de variations et un schéma qui a permis à Kylian Mbappé de gagner encore en liberté.
Lee-Mbappé, connexion naissante
L'attaquant français avait déjà montré une belle connexion avec le Sud-Coréen contre Montpellier (3-0). Cela s'est de nouveau démontré, avec plus de combinaisons possibles pour le champion du monde, qui bénéficie de plus de soutien pour pouvoir repiquer dans l'axe et exploiter les petits espaces, dans un système moins stéréotypé. Bloqué sur l'aile avec un pur 9 dans l'axe comme lors du match retour face à Milan, Mbappé peine parfois à varier son jeu... ce qu'il peut plus aisément faire avec un faux 9 comme Kang-in Lee pour le soutenir. Le Sud-Coréen a aussi pour lui, avec ce profil, de davantage décrocher, à la fois pour offrir une solution offensive mais aussi pour défendre.
Cela fait plusieurs semaines que le staff parisien songe à l'option du faux 9, déjà utilisée en début de saison avec Marco Asensio. La suspension de Randal Kolo Muani et la prestation très moyenne de Gonçalo Ramos ont accéléré les choses à Reims. Avec la Roja, le polyvalent Gavi avait plusieurs fois glissé dans l'axe sous le mandat de Luis Enrique, solution qui avait donné satisfaction au sélectionneur. Lequel pourrait être tenté de renouveler l'expérience à Paris avec Kang-in Lee qui, jusque-là, a lui aussi montré sa polyvalence en évoluant tantôt au milieu tantôt plus sur une aile.
Asensio, l'autre option en faux 9
D'autant que l'entraîneur parisien va récupérer un autre joueur qui pourrait lui aussi évoluer en faux 9: Marco Asensio, sur le point de retrouver les terrains après sa blessure en sélection espagnole. En septembre, l'ancien buteur du Real Madrid avait été positionné dans l'axe avec succès face à l'OL: il avait alors permis de libérer des espaces à Mbappé et Ousmane Dembélé, en leur offrant un point d'appui et de la variété technique.
"Je joue où me place l’entraîneur mais dans l’axe, je me sens très bien, avait d'ailleurs confié Asensio sur BeIN Sports quelques jours plus tôt. Avec les ailiers très haut, je peux redescendre chercher le ballon, j’aime participer et aider un peu plus l’équipe. Que ce soit à droite, devant ou au milieu, je me place ou je me sens le plus à l’aise, mais j’aime redescendre pour recevoir le ballon, lancer des contres, aider l’équipe à sortir de la pression. C’est une bonne position pour moi."
Lee ou Asensio en faux 9... mais quid de Ramos et Kolo Muani? L'ancien joueur de Francfort, buteur contre l'OM et Rennes en Ligue 1, a l'avantage de pouvoir aussi évoluer sur l'aile droite. Ce qui donnerait donc, à Luis Enrique, une option pour alterner avec Ousmane Dembélé. Pour Ramos en revanche, cela pourrait ressembler à une rétrogradation dans l'ordre des options offensives. Pour l'instant, le joueur de 22 ans, arrivé lui aussi cet été en provenance du Benfica, ne répond pas pleinement aux attentes, dans le jeu comme devant le but: lui qui joue exclusivement en pointe pourrait faire les frais de son intégration timide au système du PSG.