Lecornu, Bayrou... Ces noms qui circulent pour remplacer Barnier à Matignon
Un nouveau casse-tête en perspective pour Emmanuel Macron après la chute de Michel Barnier. Charge désormais au chef de l'État de lui trouver un successeur. Pour s'éviter un casting qui s'étirerait en longueur comme à l'été dernier, le chef de l'État a entrepris dès la semaine dernière des rendez-vous physiques et téléphoniques avec différents interlocuteurs pour tester certains candidats.
Avec un objectif: pouvoir trouver un successeur à Michel Barnier "dans les prochaines 24 heures" comme il l'a confié à un ex-ministre lors de son déplacement de 3 jours en Arabie Saoudite.
Lecornu, un fidèle du chef de l'État
À ce jour, le nom qui revient le plus souvent dans les échanges entre Emmanuel Macron et ses proches est celui de Sébastien Lecornu. Le ministre des Armées, présent à ses côtés lors de son déplacement à Riyad, est l'un des hommes forts de la macronie.
Successivement en poste à la Transition écologique, aux Collectivités territoriales, aux Outre-mer puis à la Défense, il est le seul ministre à être au gouvernement depuis l'arrivée au pouvoir d'Emmanuel Macron en 2017.
Selon nos informations, le chef de l'État lui reconnaît l'avantage de ne pas être automatiquement rejeté par le Rassemblement national, qui détient la clé de la censure avec ses 124 députés. Ancien membre des Républicains, il entretient également de bonnes relations avec le groupe de la Droite républicaine à l'Assemblée nationale.
Bayrou, candidat possible
Autre nom évoqué pour succéder à Michel Barnier: François Bayrou. Proche soutien d'Emmanuel Macron en 2017, le patron du MoDem a pris ses distances ces dernières années tout en restant une personne influente dans l'entourage du chef de l'État.
L'actuel haut-commissaire au Plan serait respecté par une large partie de l'hémicycle, y compris du côté du Rassemblement national. François Bayrou, maire de Pau, a notamment parrainé la candidature de Marine Le Pen en 2022 et défend, comme la cheffe des députés RN, l'instauration d'un scrutin à la proportionnelle pour les législatives.
Problème: la menace d'un procès plane au-dessus de sa tête dans les prochains moins. Relaxé en février dernier dans le cadre de l'affaire des emplois fictifs du Parlement européen, le parquet a fait appel.
Cazeneuve écarté
D'autres personnalités ont été un temps été envisagées, mais sans convaincre le chef de l'État, selon nos informations. Ainsi de l'ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve, figure de la gauche anti-LFI, qui avait déjà été reçu à l'Élysée après la dissolution de l'Assemblée nationale le 9 juin dernier.
Emmanuel Macron craint en effet que l'ancien socialiste ne soit rejeté par la droite et l'extrême droite, comme le serait selon lui toute personnalité politique de gauche. "Il sait que la solution pour la stabilité n'est pas de ce côté là", a confié un proche de chef de l'État à BFMTV.
Enfin, le nom de l'actuel ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a été évoqué. Mais l'ancien proche de Philippe de Villiers, opposé au mariage pour tous, paraît trop clivant pour rassembler une majorité de l'Assemblée nationale.