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Le virus du Nil occidental gagne du terrain en Nouvelle-Aquitaine, mais de quoi s’agit-il ?

Transmis par les moustiques, le virus du Nil occidental circule actuellement activement en Nouvelle-Aquitaine. Au total, 31 personnes ont été infectées. Faut-il commencer à s’inquiéter ?

Close-up of a yellow-fever mosquito biting human skin, it's a culicidae vector of malaria, yellow fever, chikungunya, dengue and zika virus in Brazil, known locally as mosquito da dengue. (Joao Paulo Burini via Getty Images)

L’inquiétude est de mise. Au total, 31 infections au virus du Nil occidental ont été recensées en Nouvelle-Aquitaine au 17 octobre. Un chiffre susceptible d’évoluer et qui ne cesse d’alerter les professionnels de santé. Aussi surnommé “le virus West Nile”, il est transmis à l’homme par les moustiques et entraîne une fièvre brutale, parfois associée à des complications neurologiques sévères.

Concrètement, comme le rappelle l’Organisation mondiale de la santé, les moustiques, responsables de sa transmission, se retrouvent contaminés après s’être nourris sur des oiseaux infectés, chez lesquels le virus reste pendant quelques jours dans la circulation sanguine. Le virus finit par migrer dans les glandes salivaires. Et lors de repas ultérieurs (lorsque l’insecte pique), le virus peut être injecté à des êtres humains ou à des animaux. Il se multiplie alors et peut provoquer la maladie.

La fièvre brutale, qui apparaît généralement après 3 à 6 jours d’incubation, est accompagnée de maux de tête et de dos, de douleurs musculaires, d’une toux, d’un gonflement des ganglions du cou, et souvent d’une éruption cutanée, de nausées, de douleurs abdominales, de diarrhées et de symptômes respiratoires. Très rarement, des complications neurologiques (méningite, encéphalite) peuvent également survenir. À noter toutefois que dans la majorité des cas (80%), l’infection par le virus West Nile est asymptomatique.

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Présent sur l’ensemble des continents

Depuis sa première identification en Afrique de l’Est, le virus a été identifié sur l’ensemble des continents. Aujourd’hui, il est endémique dans le pourtour méditerranéen, en Europe Central et en Amérique du Nord où il est responsable de cas humains mortels comme il a été observé en Grèce continentale, en Italie du Sud et aux États-Unis.

Face à cette situation et pour éviter qu'il ne prolifère, les autorités de santé appellent à maximiser les efforts de prévention et exhorte donc la population à se protéger de ces insectes en utilisant par exemple des moustiquaires, des produits répulsifs, en portant des vêtements de couleur claire (chemises à manches longues et pantalons) et en évitant les activités à l’extérieur aux moments de la journée où les moustiques sont les plus actifs.

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