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Le Venezuela pourrait figurer sur la liste des Etats soutenant le terrorisme

Les Etats-Unis envisagent d'ajouter le Venezuela à la liste noire des Etats soutenant le terrorisme, a déclaré lundi une source informée des discussions, précisant qu'aucune décision ni aucun calendrier n'avaient pour le moment été arrêtés. /Photo d'archives/REUTERS/Ivan Alvarado

WASHINGTON (Reuters) - Les Etats-Unis envisagent d'ajouter le Venezuela à la liste noire des Etats soutenant le terrorisme, a déclaré lundi une source informée des discussions, précisant qu'aucune décision ni aucun calendrier n'avaient pour le moment été arrêtés.

Une telle décision limiterait l'aide économique apportée au Venezuela par les Etats-Unis et entraînerait de nouvelles sanctions contre un pays déjà miné par une hyperinflation et en pénurie de matières premières.

D'après le Washington Post, qui a rapporté en premier l'information, le département d'Etat a demandé ces derniers jours à différentes agences de lui faire parvenir un retour sur cet éventuel ajout du Venezuela à la liste noire.

Selon la source, les discussions sur le sujet ont avancé ces derniers jours sous l'impulsion du sénateur républicain Marco Rubio, partisan de longue date d'une ligne encore plus dure contre le gouvernement du président vénézuélien Nicolas Maduro, déjà visé par des sanctions américaines.

La Maison blanche s'est refusée à tout commentaire.

Un représentant américain, s'expriment sous le sceau de l'anonymat, a déclaré qu'il serait difficile pour Washington de fournir une preuve concrète que Caracas est lié au terrorisme si l'administration Trump décidait effectivement de placer le Venezuela sur liste noire.

Quatre pays figurent actuellement sur la liste - Corée du Nord, Iran, Soudan et Syrie - pour avoir "fourni de manière répétée un soutien à des actes internationaux de terrorisme".

Aucun commentaire n'a été effectué par le gouvernement de Caracas.

Nicolas Maduro, réélu en mai dernier à la présidence du Venezuela lors d'un scrutin que les Etats-Unis ont contesté, assure faire face à un complot "impérialiste" dont l'enjeu serait les ressources pétrolières vénézuéliennes. Ses détracteurs, qui se disent victimes de répression politique, le tiennent pour seul responsable de la ruine économique du pays.

Washington a intensifié ces derniers mois ses sanctions contre le gouvernement socialiste du président Maduro, lui demandant de mettre fin à la répression de l'opposition et aux privations que subit le peuple vénézuélien.

(Matt Spetalnick, avec Alexandra Ulmer, Luc Cohen à Caracas; Jean Terzian pour le service français)