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Le Vatican rencontre des victimes de prêtres pédophiles

Regarder le monstre de la pédophilie en face, ce sont les mots de l'Église. Le pape organise un sommet de crise au Vatican, la Conférence pour la défense des mineurs. Un nom édulcoré pour un pansement à la plaie des abus sexuels commis par des prêtres pédophiles. Pour son ancien porte-parole, l'Église joue sa crédibilité. Des associations de victimes ont pu rencontrer les organisateurs. " J'ai présenté une lettre à l'archevêque, sur la manière dont il pouvait rendre les choses transparentes de manière efficace. Il était très réceptif à mon message, et je suis très satisfait ", a réagi Phil Saviano, une ancienne victime. Les victimes présentes ne sont pas invitée à prendre publiquement la parole. Voilà pourquoi elles se sont rassemblées place St Pierre pour témoigner. En main, des portraits de l'enfant qu'elles étaient et qui a été abusé. " J'ai été violé et maltraité à l'âge de 12 ans. Le prêtre qui a abusé de moi était connu de l'évêque. Il avait déjà été surpris en train de maltraiter d'autres enfants dans trois autres paroisses, avant d'être transféré dans la mienne. Mes supplices auraient pu être évités si l'évêque avait fait son travail", explique Tim Lennon, président d'une association de victimes. Mary elle aussi a fait le déplacement depuis Seattle. " J'aimais l'Église quand j'étais petite. Et j'ai été violée à l'âge de 7 ans par le prêtre de la paroisse. Et à ce moment-là, je me suis brisée en deux et j'ai laissé l'enfant que j'étais par terre dans la salle de bain. J'ai été sa première victime connue en 1947. Ensuite, il a continué à violer d'autres enfants pendant au moins quatre décennies. C'est de la folie et nous voulons que ça s'arrête ", raconte Mary. Le synode se tient pendant 4 jours. À l'issue de la conférence épiscopale, le pape célébrera une liturgie de pénitence et tiendra un discours de clôture après la messe dominicale.