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Le Trésor américain annonce de nouvelles sanctions liées à l'Iran

Le département américain du Trésor a dévoilé jeudi de nouvelles sanctions relatives à l'Iran, visant notamment six individus liés à la force Al Qods du corps des Gardiens de la révolution iranienne. /Photo d'archives/REUTERS/Carlos Barria

WASHINGTON (Reuters) - Le département américain du Trésor a imposé jeudi des sanctions à six individus et trois entreprises impliqués selon lui dans des opérations financières au profit de la force Al Qods, corps d'élite des Gardiens de la révolution iranienne, effectuées avec l'aide de la banque centrale de Téhéran.

L'initiative a été prise en collaboration avec les Emirats arabes unis (EAU), deux jours après le revirement américain au sujet de l'accord de juillet 2015 sur le programme nucléaire iranien, annoncé par Donald Trump.

"Le régime iranien et sa Banque centrale ont abusé de l'accès à des entités établies aux EAU pour acquérir des dollars américains afin de financer les activités malveillantes de la force Al Qods des Gardiens de la révolution, notamment pour armer ses supplétifs régionaux, en cachant le but pour lequel les dollars américains avaient été acquis", dit le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin dans un communiqué.

Ces sanctions entrent dans le cadre des règles américaines de lutte contre le terrorisme et les activités financières iraniennes suspectes.

Les Emirats arabes unis ont de leur côté annoncé que les six personnes et trois entités visées par les sanctions américaines avaient été placées sur leur propre liste des organisations terroristes.

L'armée israélienne a accusé des membres de la force Al Qods présents en Syrie d'avoir tiré une vingtaine de roquettes sur le plateau du Golan, où elles n'ont pas fait de victimes.

Ces tirs ont provoqué une riposte israélienne sans précédent depuis le début du conflit syrien, il y a sept ans.

Condamnant "les attaques provocatrices" de l'Iran, la Maison blanche avait indiqué un peu plus tôt dans la journée que le corps des gardiens de la Révolution iranienne devrait "assumer l'entière responsabilité des conséquences de ses actes irresponsables".

Selon des sources citées en 2015 par Reuters, au moins un milliard de dollars en liquide a été introduit en Iran, malgré les sanctions américaines et internationales via des sociétés-écrans établies aux Emirats et en Irak.

Ces compagnies, qui facilitaient les transactions avec Téhéran, se sont multipliées à Dubaï avant la conclusion de l'accord de Vienne sur le programme nucléaire iranien.

(David Alexander; Henri-Pierre André et Jean-Philippe Lefief pour le service français)