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Le Top 10 des meilleurs dribbleurs de tous les temps

Expression du talent individuel absolu en football, le dribble peut humilier un adversaire et couvrir de gloire celui qui le réussit. Mais qui sont les plus grands ambassadeurs de ce geste magique ? Voici un Top 10 des plus grands dribbleurs de l’histoire du foot. Sans surprise, ce classement est dominé par les Sud-Américains…

Lionel Messi dans ses oeuvres
Lionel Messi dans ses oeuvres

1. Diego Maradona (Argentine)

Le temps passe et l’Argentin reste la référence en la matière. Le gaucher de Naples avait tout pour lui. Un toucher de velours et des cuisses d’airain qui lui permettaient d’encaisser les chocs tout en multipliant les changements de rythme et de direction. Maradona était une balle en mousse qui rebondissait sur ses défenseurs. Le but inscrit contre l’Angleterre en quart de finale du Mondial 1986 est un pur condensé de la magie dont était capable le “Pibe de Oro”.

2. Garrincha (Brésil)

Un cas unique dans l’histoire du foot. Garrincha n’avait qu’un dribble, ou presque, dans sa panoplie mais il passait à chaque fois ! Les défenseurs avaient beau connaître sa feinte par coeur, l’ailier brésilien la reproduisait ad nauseam avec une réussite insolente. Le plus souvent collé à la ligne de touche, “Mané” faisait semblant de repiquer au centre avec un crochet intérieur puis, à la vitesse de l’éclair, il transférait le poids de son corps et donnait un coup de rein pour se faire la belle à l’extérieur. Par une curieuse ironie du destin c’est une malformation de naissance, dont la conséquence était ses fameuses jambes arquées, qui lui a permis de mettre au point ce dribble diabolique.

3. Lionel Messi (Argentine)

Messi n’est certainement pas le dribbleur le plus élégant ni le plus créatif de l’histoire. Mais il est sans doute le plus efficace. Avec lui, pas de roulettes, pas de passements de jambes ni de virgules mais une conduite de balle qui ne sera sans doute jamais égalée. Le ballon colle au pied de l’Argentin du Barça qui peut dribbler arrêté ou lancé, éliminer un défenseur sur une simple feinte de corps ou bien se lancer dans un numéro de soliste où il va slalomer entre ses opposants avec des crochets enchaînés à une vitesse supersonique. Sa rapidité d’exécution est telle que l’on a souvent comparé Lionel Messi à un joueur de Playstation !

4. Ronaldinho (Brésil)

Ronaldinho a inventé des gestes techniques venus d’une autre planète et élevé la faculté d’éliminer au rang d’art. Pour le Brésilien, le football n’était qu’un jeu et cette légèreté se ressentait dans ses “elasticos” ou ses double-contacts. L’ex-meneur du PSG n’avait pas vraiment l’intention d’humilier ses adversaires, il voulait simplement s’amuser. Trop souvent réduit au rôle de jongleur, Ronaldinho savait mieux que personne associer le show à l’efficacité…

5. Pelé (Brésil)

Celui qui est généralement considéré comme le plus grand joueur de tous les temps ne pouvait pas ne pas figurer dans ce classement. Si Pelé avait d’autres qualités (vision du jeu, sens du but, détente, frappe de balle), il était également capable des plus grands exploits balle au pied. A l’instar de Maradona, le Brésilien tirait sa capacité à éliminer de cuisses en béton et d’un centre de gravité assez bas. Le résultat était détonnant : Le n°10 de Santos et du Brésil a inscrit de nombreux buts au terme de chevauchées fantastiques où il traversait le terrain en zigzagant entre les défenseurs impuissants.

6. Johann Cruyff (Pays-Bas)

L’un des seuls Européens de l’histoire à pouvoir rivaliser avec la créativité des Sud-Américains. Le Néerlandais avait en plus cette grâce et cette élégance qui n’appartenaient qu’à lui. Buste droit, port de tête altier, Johann Cruyff n’était pas le genre à se lancer dans des raids solitaires mais il a laissé une empreinte indélébile à travers deux gestes qui portent son esthétisme : la double accélération (Cruyff laissait son adversaire revenir à sa hauteur avant de le décrocher définitivement) et le dribble avec le ballon qui passe derrière la jambe d’appui.

7. Neymar (Brésil)

L’attaquant du Paris Saint-Germain est encore jeune (25 ans) mais il mérite déjà de figurer dans ce classement. De tous les dribbleurs, anciens ou actuels, le Brésilien est celui qui est, de loin, le plus provocateur. Ses feintes sont aussi géniales qu’irritantes pour les défenseurs. Avec ses appuis de feu et son élasticité, Neymar prend un malin plaisir à humilier l’adversaire, quitte à s’exposer parfois à de violentes fautes. S’il y a encore un peu de déchet dans son jeu du fait d’une prise de risques constante, “Ney” est un régal absolu pour les yeux.

8. George Best (Irlande du Nord)

A l’instar de Lionel Messi, George Best possédait un dribble qui reposait avant tout sur une conduite de balle hors normes. Pas de fioritures ni d’excentricité chez le Nord Irlandais (il réservait celles-ci pour sa vie hors des terrains…) mais une efficacité redoutable. En pleine possession de ses moyens physiques, l’ailier de Manchester United était inarrêtable. Et tellement fort qu’il lui arrivait parfois de dribbler deux fois le même défenseur, même si cela ne servait à rien. Juste à prouver qu’il était au dessus du jeu.

9. Ronaldo (Brésil)

A la fin des années 90, “Il Phenomeno” a révolutionné le poste d’attaquant. Avant lui, personne n’avait combiné une telle puissance physique avec une technique aussi subtile. Ce cocktail fit de Ronaldo un adversaire quasi impossible à stopper une fois qu’il était lancé à pleine vitesse. Le Brésilien a également été l’un des premiers à populariser deux gestes que l’on voit désormais dans toutes les cours de récréation de la planète : les passements de jambes et la célèbre “virgule”. Comme quoi le buteur était aussi un artiste…

10. Dejan Savicevic (Monténégro)

Le Monténégrin est moins connu que ses illustres prédécesseurs au classement mais il mérite lui aussi d’y figurer. Dejan Savicevic c’est toute la classe et le génie des peuples de l’ex-Yougoslavie. Le meneur de l’Etoile Rouge de Belgrade qui fit ensuite les beaux jours de l’AC Milan n’avait pas de qualités physiques exceptionnelles mais il possédait un sens du dribble inné, un véritable don comme il le disait lui-même. Souvent à la limite du point de rupture, Savicevic donnait l’impression qu’il allait perdre le ballon mais, dans un ultime coup de rein, il parvenait presque toujours à passer.

Auraient pu figurer dans ce classement : Zinédine Zidane et Raymond Kopa, les deux Français n’étaient pas à proprement parler des dribbleurs capables d’éliminer plusieurs défenseurs sur de longues courses mais ils avaient en commun cette faculté à se débarrasser du marquage adverse avec une facilité déconcertante. “Zizou” reste ainsi le maître indiscutable de la roulette. On l’a un peu oublié mais Cristiano Ronaldo, dans ses plus jeunes années, fut également un ailier dribbleur capable de rendre fous ses adversaires avec ses multiples arabesques. Roberto Baggio, l’artiste de la Squadra Azzurra, le Portugais Eusebio, au style félin, l’Anglais Chris Waddle, pour son sens du spectacle, ou encore son compatriote Stanley Matthews, le premier Ballon d’Or de l’histoire, ont eux aussi donné ses lettres de noblesses au dribble.