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Le SPD devancé par l'AfD, 2e force politique d'Allemagne, selon un sondage

Alternative für Deutschland (AfD), la formation d'extrême droite allemande qui a fait son entrée au Bundestag lors des législatives de septembre, devance pour la première fois les sociaux-démocrates du SPD dans un sondage Insa publié lundi par le quotidien Bild. /Photo prise le 3 decembre 2017/REUTERS/Fabian Bimmer

BERLIN (Reuters) - Alternative für Deutschland (AfD), la formation d'extrême droite allemande qui a fait son entrée au Bundestag lors des législatives de septembre, devance pour la première fois les sociaux-démocrates du SPD dans un sondage Insa publié lundi par le quotidien Bild.

Les conservateurs sont crédités de 32% d'intentions de vote, soit 2,5 points de mieux que dans la dernière enquête, tandis que l'AfD a progressé d'un point à 16%.

Le SPD recule quant à lui, d'un point également, pour tomber à 15,5% d'intentions de vote.

Le SPD et l'Union chrétienne démocrate (CDU) de la chancelière Angela Merkel ont engagé des discussions sur la formation d'une coalition gouvernementale, aucune formation politique n'ayant recueilli de majorité absolue lors du scrutin de septembre.

Alors chef de file du SPD, Martin Schulz s'était engagé auprès de ses électeurs à ne pas reconduire la coalition gouvernementale avec les conservateurs avant de faire machine arrière.

L'accord de coalition conclu avec les conservateurs doit encore être approuvé par les quelque 464.000 militants de la formation sociale-démocrate.

L'issue de cette consultation est incertaine en raison des profondes divergences que suscite l'accord de coalition au sein du parti. Conservateurs et SPD ont déjà gouverné deux fois ensemble au sein d'une "grande coalition", en 2005-2009 et 2013-2017, et à chaque fois le SPD en est sorti affaibli. Le parti a obtenu en septembre dernier son pire résultat de l'après-guerre (20,5%).

En cas de victoire du "non", de nouvelles élections semblent probables, avec en perspective une nouvelle montée en puissance de l'AfD et une nouvelle claque électorale pour le SPD.

(Nicolas Delame pour le service français)