Le secrétaire général de l'Onu plaide pour la responsabilité

Le secrétaire général de l'Onu a invité mardi les chefs d'Etat et de gouvernement à faire preuve de responsabilité pour éviter un conflit armé avec la Corée du Nord et a regretté que certains d'entre eux exploitent la crise des réfugiés à des fins politiques. /Photo prise le 19 septembre 2017/REUTERS/Lucas Jackson

NATIONS UNIES (Reuters) - Le secrétaire général de l'Onu a invité mardi les chefs d'Etat et de gouvernement à faire preuve de responsabilité pour éviter un conflit armé avec la Corée du Nord et a regretté que certains d'entre eux exploitent la crise des réfugiés à des fins politiques. "Le moment est venu de montrer des qualités d'homme d'Etat. Nous ne devons pas aller vers la guerre comme des somnambules", a déclaré Antonio Guterres, dont le premier discours devant l'Assemblée générale de l'Onu s'adressait probablement davantage à Donald Trump. Le président américain n'exclut pas un recours à la force face aux menaces de la Corée du Nord, qui a procédé récemment à son sixième essai nucléaire et multiplie les tirs de missiles. Depuis 2006, le Conseil de sécurité lui a infligé neuf trains de sanctions, tous adoptés à l'unanimité, et Antonio Guterres a invité les 15 Etats-membres à préserver cette cohésion. L'ancien Premier ministre portugais, qui a dirigé le Haut Commissariat de l'Onu aux réfugiés, s'est en outre dit "peiné de voir les réfugiés et les migrants catalogués et pris comme boucs émissaires, et des personnalités politiques attiser le ressentiment à des fins électorales". "Je suis moi-même un migrant, comme beaucoup d'entre vous, mais personne n'imaginait que je puisse risquer ma vie sur un bateau qui prend l'eau ou en traversant un désert à l'arrière d'un camion pour aller chercher un travail loin de mon pays natal. Emigrer en toute sécurité ne doit pas être réservé à l'élite mondiale", a-t-il poursuivi. Abordant la question du réchauffement climatique, Antonio Guterres a invité les Etats membres à faire preuve "d'une ambition toujours plus grande" dans la mise en oeuvre de l'Accord de Paris sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre. (Michelle Nichols, Jean-Philippe Lefief pour le service français)