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Le retour de Mary Poppins : rien ne vaut l'original !

Cinquante-quatre ans après l’inoubliable version originale avec Julie Andrews, la nounou la plus célèbre de l’histoire du cinéma revient sur grand écran sous les traits d’Emily Blunt. Alors comme-back réussi ?

Copyright : 2018 Disney Enterprises, Inc. All Rights Reserved. / Jay Maidment
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L’histoire

C’est une suite du film de 1964. Les enfants Banks ont grandi : Jane, célibataire, se bat pour les droits des femmes et Michael élève seul ses trois enfants depuis la mort de sa femme. Mary Poppins revient alors dans la maison familiale pour remettre de l’ordre de leur vie avec ce fameux « morceau de sucre qui aide la médecine à couler » qui a fait sa renommée.

Ce qu’on regrette

Le copier-coller. Plus qu’une suite, ce film est un remake quasi plan pour plan. Bert le ramoneur a fait place à Jack l’allumeur de réverbères, le monde animé ne se trouve plus sous le pavé mais dans un bol en porcelaine, la nounou n’apprend plus aux marmots à ranger leurs jouets mais à se laver, le banquier fou a fait place à une cousine frappadingue (Meryl Streep en roue libre), etc… Il eut donc fallu mieux faire que l’original pour ne pas souffrir la comparaison et faire passer la pilule. Ce n’est hélas pas le cas…

Un parti-pris hésitant

Si l’esthétique des décors et des costumes fleure bon le vintage, Le retour de Mary Poppins intègre aussi des effets visuels actuels à ses scènes enchantées. Hélas, l’ensemble n’est pas assez soigné (notamment dans la scène aquatique) pour que la magie opère réellement. Comme si le film ne savait que choisir : le vintage ou les effets numériques.

Copyright : 2018 Disney Enterprises, Inc. All Rights Reserved.
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Julie Andrews aux oubliettes ?

Pas vraiment. Emily Blunt n’est jamais fausse mais il lui manque assurément cette petite dose de malice supplémentaire qui permettait à son aînée de contrebalancer la rigueur de la nounou. Mais la partition la plus frustrante reste sans doute celle de Lin-Manuel Miranda, « héritier » de Dick Van Dyke qui jouait Bert dans le premier film. L’acteur-chanteur semble totalement engoncé dans son costume d’allumeur de réverbères au sourire benêt.

Ce qu’on aime

La séquence animée du long-métrage qui assume l’esthétique 2D qui évoque évidemment l’épisode similaire du précédent film. Cette suite regorge par ailleurs de clins d’oeil à l’original : le décor de la maison, le cerf volant de Michael, les retrouvailles avec le ponctuel Amiral, la canne perroquet bavarde, le reflet de miroir de Mary avec sa propre personnalité… Retour en enfance garanti !

Les chansons ?

N’espérez pas entendre vos ritournelles cultes : la bande son du Retour de Mary Poppins est 100% nouvelle et, à la première vision, ne marque pas autant les esprits. Cependant quelques notes des mélodies cultes du premier film s’invitent ça et là, très furtivement, dans les morceaux instrumentaux. Coté B.O., difficile par ailleurs de comprendre la séquence cabaret du film, peu raccord avec l’univers : Rob Marshall, qui avait précédemment réalisé Nine et Chicago, aurait-il fait passer son propre plaisir avant celui des spectateurs ?

Verdict : On regardera avec bonheur le film original pour la 152e fois après la dégustation de la bûche de Noël. Pour Le retour de Mary Poppins, une seule fois suffira.

De Rob Marshall. USA, 2h11.

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