RPT-Le Quai d'Orsay élude la proposition allemande de réforme de l'Onu

Le Quai d'Orsay a éludé jeudi la proposition, formulée par le vice-chancelier allemand Olaf Scholz, de transformer le siège permanent de la France au Conseil de sécurité de l'Onu, héritage de l'après-Deuxième Guerre mondiale, en siège européen. /Photo d'archives/REUTERS/Lucas Jackson

PARIS (Reuters) - (Précise l'origine de la citation, § 4)

Le Quai d'Orsay a éludé jeudi la proposition, formulée par le vice-chancelier allemand Olaf Scholz, de transformer le siège permanent de la France au Conseil de sécurité de l'Onu, héritage de l'après-Deuxième Guerre mondiale, en siège européen.

"Nous prenons en compte dans l'expression de nos positions nationales toutes les positions européennes", a répondu une porte-parole de la diplomatie française, interrogée sur le sujet lors d'un point de presse.

L'ambassadeur de France aux Etats-Unis, Gérard Araud, a jugé sur Twitter que le changement voulu par le ministre allemand des Finances était "juridiquement impossible car contraire à la Charte des Nations Unies" et "politiquement impossible".

La France plaide pour une réforme plus large du Conseil de sécurité "pour faire entrer comme membres permanents l'Allemagne mais aussi le Japon, le Brésil, l'Inde ainsi que deux pays Africains", a souligné la porte-parole du Quai d'Orsay, sans se prononcer clairement sur la formule suggérée mercredi par Olaf Scholz.

La France occupe de droit un siège au sein de l'instance exécutive des Nations unies, aux côtés des Etats-Unis, de la Chine, de la Russie et du Royaume-Uni. Dix membres provisoires, élus pour une durée de deux ans, complètent ce quintette.

La question d'un siège permanent pour l'Union européenne au Conseil de sécurité des Nations unies au détriment des deux postes que les Européens y détiennent actuellement revient régulièrement depuis la chute du Mur de Berlin et l'émergence d'une politique étrangère et de sécurité commune au début des années 1990 avec le traité de Maastricht.

(Simon Carraud, édité par Yves Clarisse)