Le président iranien défend l'accord sur le programme nucléaire

L'accord conclu entre l'Iran et les grandes puissances sur le programme nucléaire de la République islamique a une portée historique qui dépasse celle du débat sur ses infimes détails, a déclaré jeudi le président Hassan Rohani. /Photo prise le 23 avril 2015/REUTERS/Mast Irham/Pool

DUBAI (Reuters) - L'accord conclu entre l'Iran et les grandes puissances sur le programme nucléaire de la République islamique a une portée historique qui dépasse celle du débat sur ses infimes détails, a déclaré jeudi le président Hassan Rohani. Cet accord, signé la semaine dernière entre les négociateurs de Téhéran et ceux des pays dits du groupe P5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie et Allemagne) est vivement critiqué par la frange la plus conservatrice du pouvoir iranien qui lui reproche d'empiéter sur la souveraineté du pays. Visant les opposants à l'accord, il a déclaré : "A présent, ils épluchent un à un les articles de l'accord trouvé à Vienne et la résolution 2231 du Conseil de sécurité des Nations unies." "C'est bien, mais ce qui s'est passé a beaucoup plus de valeur et a beaucoup plus d'importance", a-t-il dit lors d'un discours retransmis à la télévision. "Comment pourrait-on être Iranien et ne pas applaudir notre équipe de négociateurs ?", a-t-il lancé. L'accord reflète la volonté du peuple iranien, a-t-il déclaré, et le bloquer reviendrait à ignorer ce que le peuple réclamait lorsqu'il a été élu en 2013. "C'est une nouvelle page de l'Histoire. Elle ne s'est pas écrite lorsque nous avons trouvé l'accord le 14 juillet à Vienne, elle s'est écrite le 4 août 2013 lorsque les Iraniens m'ont élu président." Hassan Rohani, comme son homologue américain, Barack Obama, doit toutefois encore convaincre pour que l'accord de Vienne puisse produire ses effets. Le président iranien doit obtenir le feu vert du Conseil national de sécurité et celui du guide suprême de la révolution, la plus haute autorité du pays. Barack Obama doit, lui, convaincre un Congrès dominé par les républicains dont certains sont farouchement opposés à tour accord avec Téhéran. (Bozorgmehr Sharafedin, Nicolas Delame pour le service français)