Le prochain sommet Trump-Kim probablement en 2019, dit Pence

SINGAPOUR (Reuters) - Le prochain sommet entre le président américain Donald Trump et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un aura probablement lieu en 2019, a déclaré jeudi le vice-président américain Mike Pence, précisant que Trump ne laisserait pas Pyongyang rompre comme dans le passé sa promesse d'abandonner son programme balistique.

Cette déclaration intervient après qu'un centre d'études américain a dit avoir identifié au moins 13 bases de missiles non déclarées sur la vingtaine dont disposerait la Corée du Nord, soulignant la difficulté de Washington dans ses efforts pour convaincre Pyongyang de renoncer à son arsenal nucléaire et de missiles de longue portée.

Une rencontre entre le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo et le vice-président du comité du parti unique nord-coréen Kim Yong-chol, prévue la semaine dernière à New York, a été reportée par la Corée du Nord parce que celle-ci n'était pas prête, a déclaré la représentante permanente des Etats-Unis à l'Onu, Nikki Haley.

"Nous pensons que le sommet devrait avoir lieu après le 1er janvier, mais le moment et le lieu sont toujours en cours de discussion", a déclaré Mike Pence, s'exprimant à Singapour lors du sommet de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (Asean) après un entretien avec le président sud-coréen Moon Jae-in.

"Nous ne voulons pas répéter les erreurs que les précédentes administrations - tous partis confondues - ont commises durant les dernières décennies, avec des promesses qui donnent lieu à une levée des sanctions et un soutien économique, avant que ces promesses ne soient rompues", a-t-il ajouté.

Dans un entretien accordé à NBC News, Mike Pence a indiqué que Washington n'exigerait pas de Pyongyang qu'une liste exhaustive des sites et des armes nucléaires soit dressée avant l'organisation d'un nouveau sommet.

"Je pense qu'il est impératif que le prochain sommet aboutisse à un plan qui permette d'identifier toutes les armes en question, d'identifier tous les sites de production, permette l'inspection des sites et un plan de démantèlement des armes nucléaires", a-t-il ajouté.

Moon Jae-in a convenu de travailler étroitement avec Washington en vue d'un deuxième sommet entre Trump et Kim, a dit aussi le vice-président américain.

La Corée du Nord s'est engagée en 2005 à mettre fin à son programme nucléaire en contrepartie d'avantages économiques et diplomatiques. La communauté internationale y a toutefois mis fin lorsqu'il a été établi que le régime nord-coréen poursuivait clandestinement son programme de production d'armes de destruction massive.

Constatant l'absence de progrès dans les négociations conduites depuis le sommet qui a réuni Trump et Kim au mois de juin, la présidence américaine a jugé qu'il n'y avait pas lieu de se hâter tout en disant souhaiter que les deux chefs d'Etat se rencontrent à nouveau.

"Nous allons maintenir la pression. Nous allons maintenir les sanctions", a assuré Mike Pence à NBC. "Le président Trump espère toujours que le prochain sommet permette d'élaborer un plan susceptible de conduire à la dénucléarisation."

(John Geddie; Jean Terzian et Nicolas Delame pour le service français)