Le président ukrainien Porochenko s'attend à une année difficile

Le président ukrainien Petro Porochenko, lors des cérémonies du 24e anniversaire de l'indépendance de son pays lundi à Kiev, a dit s'attendre à une année difficile face aux efforts de la Russie pour empêcher le rapprochement entre l'Ukraine et l'Europe. /Photo prise le 24 août 2015/REUTERS/Gleb Garanich

KIEV (Reuters) - Le président ukrainien Petro Porochenko, lors des cérémonies du 24e anniversaire de l'indépendance de son pays lundi à Kiev, a dit s'attendre à une année difficile face aux efforts de la Russie pour empêcher le rapprochement entre l'Ukraine et l'Europe. Le chef de l'Etat ukrainien doit rencontrer en fin d'après-midi à Berlin le président français François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel pour évoquer la situation en Ukraine, où les combats entre forces gouvernementales et séparatistes prorusses se sont intensifiés ces derniers jours. "Nous devons aborder cette vingt-cinquième année d'indépendance comme si nous marchions sur une couche de glace prête à se rompre. Nous devons comprendre que le moindre faux pas pourrait nous être fatal", a-t-il déclaré devant une foule de plusieurs milliers de personnes. Rappelant la menace d'une "invasion à grande échelle", il a affirmé que 50.000 soldats russes étaient massés aux frontières du pays et que 9.000 autres appuyaient les rebelles dans les régions séparatistes. La semaine dernière, de nouveaux convois militaires venus de Russie ont franchi la frontière, a ajouté Petro Porochenko. Mais la Russie, a-t-il poursuivi, "déploie également une autre stratégie, qui consiste à tenter de déstabiliser notre pays et de créer des dissensions entre l'Ukraine et ses principaux partenaires (étrangers), afin de nous isoler face à l'agresseur". Plus tard, lors d'une réunion avec des diplomates, le président ukrainien a invité Moscou à "cesser de jouer avec les accords". "Sinon, la réaction de la communauté internationale devra être immédiate et déterminée. Voilà le message que je veux faire passer lors de mes entretiens (aujourd'hui) à Berlin." (Natalia Zinets, Guy Kerivel pour le service français)