Le président sud-coréen dénonce les "provocations" de Pyongyang
VLADIVOSTOK, Russie (Reuters) - Le président sud-coréen, Moon Jae-in, a déclaré mercredi à son homologue russe, Vladimir Poutine, que la situation dans la péninsule coréenne risquait de devenir imprévisible si la Corée du Nord ne renonçait pas à ses "provocations". Les deux hommes se sont rencontrés à Vladivostok, dans l'extrême orient russe, en marge d'un sommet économique régional. Les propos tenus par le président Moon ont été rendus publics par la partie russe. La Corée du Nord a procédé dimanche à son sixième essai nucléaire, le plus puissant à ce jour, ravivant les tensions avec les Etats-Unis et dans la péninsule. Face à cette situation, le président sud-coréen a estimé mardi qu'il serait bon que les Nations unies envisagent de nouvelles sanctions contre le régime de Pyongyang, notamment la suspension de la livraison d'hydrocarbures. Un projet américain de résolution sur la Corée du Nord circule actuellement au Conseil de sécurité de l'Onu et pourrait être mis aux voix lundi prochain. Vladimir Poutine s'est, lui, écarté de cette ligne et a jugé mardi que des sanctions acccrues contre Pyongyang ne mèneraient à rien et étaient "une voie sans issue". Rappelant que le programme nucléaire et balistique de Pyongyang était conduit en violation flagrante des résolutions de l'Onu, il a tenu des propos similaires mercredi. "Sans les outils politiques et diplomatiques, il est impossible de progresser dans la situation actuelle, et pour être plus précis, c'est tout à fait impossible", a dit le chef du Kremlin lors d'une conférence de presse tenue aux côtés de son homologue sud-coréen. (Denis Pinchuk, avec la rédaction de Moscou, Gilles Trequesser pour le service français)