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Le président allemand fera une déclaration à 13h30 GMT

Le président allemand, Frank-Walter Steinmeier (au coté d'Angela Merkel sur la photo), fera une déclaration à la presse ce lundi à 14h30 (13h30 GMT) quelques heures après l'échec des négociations sur la formation d'une coalition tripartite autour des conservateurs d'Angela Merkel. /Photo prise le 20 novembre 2017/REUTERS/Axel Schmidt

BERLIN (Reuters) - Le président allemand, Frank-Walter Steinmeier, fera une déclaration à la presse ce lundi à 14h30 (13h30 GMT) quelques heures après l'échec des négociations sur la formation d'une coalition tripartite autour des conservateurs d'Angela Merkel.

La chancelière était attendue à midi au siège de la présidence pour informer le chef de l'Etat de l'état des négociations, a précisé le porte-parole de la chancellerie, Steffen Seibert.

L'Allemagne attend un nouveau gouvernement depuis les élections législatives du 24 septembre, qui se sont soldées par un net affaiblissement de la CDU et par l'entrée au Bundestag du parti d'extrême droite AfD (Alternative pour l'Allemagne, anti-immigration).

Mais Angela Merkel a reconnu en début de nuit n'avoir pas réussi à former une coalition gouvernementale réunissant les conservateurs, les écologistes et les libéraux du FDP. Ces derniers ont quitté la table des négociations faute d'accord sur des questions clés telles que celles l'immigration et l'environnement.

"C'est un jour de grande réflexion sur la manière d'avancer en Allemagne", a déclaré à la presse une Angela Merkel visiblement fatiguée. "En tant que chancelière, je ferai tout pour garantir que ce pays soit correctement dirigé au cours des difficiles semaines qui s'annoncent."

Il ne reste à Merkel et à son Union chrétienne-démocrate (CDU) que deux options: former un gouvernement minoritaire, inédit depuis l'après-guerre, ou organiser de nouvelles élections législatives qui pourraient profiter à l'AfD.

C'est au président allemand qu'il reviendra de décider s'il faut convoquer de nouvelles élections.

L'échec des négociations à Berlin n'a provoqué aucun mouvement de panique lundi matin sur les marchés financiers, les investisseurs semblant garder confiance dans la capacité de Merkel à trouver un moyen pour rester à la tête de la première économie d'Europe.

En France, le président Emmanuel Macron a souligné que Paris n'avait pas "intérêt" à ce que la situation se crispe en Allemagne et aux Pays-Bas, le ministre des Affaires étrangères, Halbe Zijlstra, a parlé de "mauvaise nouvelle pour l'Europe".

(Paul Carrel avec le bureau de Berlin; Nicolas Delame, Eric Faye et Henri-Pierre André pour le service français)