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Le président équatorien juge qu'Assange est un "hacker"

Le nouveau président équatorien, Lenin Moreno, a reconnu lundi que Julian Assange était un "pirate informatique" mais il a estimé que le fondateur du site WikiLeaks conservait le droit d'asile qui lui est accordé à l'ambassade d'Equateur à Londres. /Photo prise le 25 mai 2017/REUTERS/ Mariana Bazo

QUITO (Reuters) - Le nouveau président équatorien, Lenin Moreno, a reconnu lundi que Julian Assange était un "pirate informatique" mais il a estimé que le fondateur du site WikiLeaks conservait le droit d'asile qui lui est accordé à l'ambassade d'Equateur à Londres. Moreno, qui a prêté serment la semaine passée, a pris ses distances avec son prédécesseur Rafael Correa qui considérait Assange comme un "journaliste" et affirmait qu'à ce titre il pouvait bénéficier de l'abri qui lui est accordé depuis 2012 dans la capitale britannique. Assange s'était réfugié à l'ambassade d'Equateur afin d'échapper à une extradition vers la Suède où la justice souhaitait l'entendre dans le cadre d'une enquête pour des accusations de viol exprimées par deux jeunes femmes à son encontre. Assange redoutait surtout que son expulsion vers la Suède soit ensuite suivie par une extradition vers les Etats-Unis pour avoir publié sur le site WikiLeaks des milliers de documents confidentiels de l'administration et de la diplomatie américaines. "M. Assange est un pirate informatique. C'est une chose que nous n'acceptons pas et que personnellement je n'accepte pas", a déclaré devant la presse Lenin Moreno lundi. "Mais je respecte la situation dans laquelle il se trouve qui exige le respect des droits de l'homme et nous appelons au respect de la situation dans laquelle il se trouve", a poursuivi le nouveau président équatorien. Le candidat de la droite, battu par Moreno lors de la présidentielle, avait appelé à une expulsion d'Assange de l'ambassade. Le résultat très serré du scrutin met en lumière la situation précaire dans laquelle l'Australien se trouve désormais. La justice suédoise a abandonné les poursuites qu'elle avait engagées contre Assange mais la position de ce dernier ne s'est pas pour autant améliorée car la police britannique entend procéder à son arrestation s'il quitte l'enceinte de l'ambassade où il vit reclus depuis cinq ans. (Alexandre Ulmer; Pierre Sérisier pour le service français)