Le patron de Vauxhall lie l'avenir du site aux ventes

LONDRES (Reuters) - Le nouveau patron de la marque britannique Vauxhall estime que l'avenir de l'usine automobile d'Ellesmere Port, dont un tiers des effectifs doit être supprimé, est étroitement lié aux ventes d'Opel-Vauxhall, filiale de Peugeot, qui ont chuté en Grande-Bretagne.

PSA a racheté Vauxhall avec les activités automobiles d'Opel l'an dernier, toutes deux ex-filiales européennes de General Motors, et poursuit une restructuration drastique de son usine d'Ellesmere Port, suscitant des inquiétudes sur l'avenir du site.

"Les deux sont inextricablement liés", a déclaré à la presse jeudi Stephen Norman, qui prendra ses nouvelles fonctions de directeur général de Vauxhall et d'Opel en Irlande le 1er février, en remplacement de Rory Harvey.

"Si nous parvenons à améliorer radicalement la situation de Vauxhall au Royaume-Uni et que mes futurs collègues d'Opel à travers le continent font de même sur leurs marchés, en particulier en Allemagne, il faudra non seulement toutes les unités de production possibles que nous avons, mais peut-être même plus", a-t-il poursuivi.

Les ventes du constructeur en Grande-Bretagne, historiquement le plus gros marché d'Opel-Vauxhall, ont chuté de 22% en 2017, contre une baisse globale du marché de 5,7%, selon des données professionnelles.

Norman a ajouté que le Brexit ne facilitait pas les choses en matière de planification.

"Tant qu'il y aura deux, trois voire plus d'hypothèses (liées aux Brexit) avec différentes prévisions et différents paramètres financiers, il sera très difficile de prendre une décision claire", a-t-il dit.

(Costas Pitas; Claude Chendjou pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)