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Le patron de Delta Air Lines se veut optimiste pour 2017

(Reuters) - Ed Bastian, le directeur général de Delta Air Lines, s'est dit optimiste jeudi pour les performances financières de son groupe en 2017 et il a ajouté s'attendre à rencontrer bientôt Warren Buffett, devenu depuis peu le principal actionnaire de la compagnie aérienne.

Après avoir publié des résultats record pour 2016, Delta a averti récemment sur la hausse des coûts de l'énergie et de ses coûts salariaux qui pourraient peser sur ses marges au premier trimestre.

"Les chiffres sont sains (...), nous sommes sur une bonne trajectoire", a déclaré Ed Bastian lors d'un déjeuner organisé au Boston College, prédisant pour cette année un bénéfice avant impôt autour de six milliards de dollars (5,7 milliards d'euros), le même ordre de grandeur que celui de 2016.

La compagnie aérienne aux 180 millions de clients a versé en février une participation totale de 1,1 milliard de dollars à ses quelque 80.000 employés et compte encore réduire son endettement cette année, a-t-il ajouté.

Evoquant le récent renforcement de Warren Buffett au capital du groupe, il a dit y voir un "signe que les temps ont changé" pour le secteur du transport aérien.

Il y a quelques années, Buffett avait qualifié les compagnies aériennes de "piège mortel pour les investisseurs" alors que se multipliaient les faillites et restructurations dans le secteur.

Or sa société d'investissement Berkshire Hathaway a augmenté sa participation dans American Airlines, Delta et United Continental Holding Group au quatrième trimestre, tout en entrant au capital de Southwest Airlines, selon un avis financier paru en février.

Bien que de son propre aveu il n'ait pas voyagé en avion commercial depuis des années, Buffett, dont la fortune est estimée à 78,5 milliards de dollars par Forbes, est investi à hauteur de trois milliards de dollars dans Delta.

Ed Bastian a confié avoir correspondu avec le milliardaire mais ne l'avoir pas encore rencontré. "Il m'a invité, on se verra bientôt", a-t-il dit.

Le patron de Delta a en revanche récemment rencontré le président Donald Trump, qui lui a dit être partisan d'une privatisation du système de contrôle aérien aux Etats-Unis.

(Svea Herbst-Bayliss, Véronique Tison pour le service français)