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Audience jeudi en Corée du Sud pour décider si Park doit être arrêtée

Le parquet sud-coréen a annoncé lundi son intention de demander un mandat d'arrêt contre la présidente destituée Park Geun-hye, accusée d'avoir sollicité des contributions financières auprès de grands groupes. /Photo prise le 21 mars 2017/REUTERS/Kim Hong-Ji

SEOUL (Reuters) - Un tribunal sud-coréen tiendra jeudi une audience afin de déterminer si l'ex-présidente Park Geun-hye doit être arrêtée et placée en détention pour une durée pouvant aller jusqu'à 20 jours, le temps que se déroule l'enquête sur des pots-de-vin et sur des abus de pouvoir portant sur la période où elle était à la tête du pays. Le tribunal central de district de Séoul a déclaré que l'audience sur un mandat d'arrêt était fixée à jeudi 10h30 locales (01h30 GMT). La décision, elle, devrait être annoncée jeudi soir ou aux premières heures de vendredi. Park, âgée de 65 ans, a quitté la présidence sud-coréenne il y a deux semaines après la confirmation de sa destitution par la Cour constitutionnelle. Elle dément tout abus. Elle est accusée d'être à l'origine, avec son amie Choi Soon-sil, de pressions sur des conglomérats sud-coréens en vue d'obtenir des dons pour deux fondations soutenant des initiatives de l'ex-présidente. Le parquet a précisé lundi qu'il soupçonnait Park de vouloir détruire des preuves. "L'affaire est très grave, la suspecte a fait montre d'actes d'abus de pouvoir en obligeant des entreprises à lui donner de l'argent et en portant atteinte à la liberté de gestion des entreprises en utilisant son pouvoir et son autorité de présidente", précise-t-il dans un communiqué. L'ex-présidente a été entendue pendant près de 14 heures la semaine dernière. Si les tribunaux accèdent à cette demande de mandat d'arrêt, le parquet disposera de vingt jours pour poursuivre l'enquête et mettre en examen l'ancienne dirigeante. Park encourt plus de dix ans de prison si elle est reconnue coupable d'avoir reçu des sommes illégales de certains patrons de conglomérats et notamment de celui de Samsung Group, Jay Y. Lee, écroué et mis en examen pour corruption. (Jack Kim et Ju-min Park; Julie Carriat et Eric Faye pour le service français)