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Le Parlement refuse sa confiance à Mariano Rajoy en Espagne

Mariano Rajoy, chef du gouvernement espagnol sortant, n'est pas parvenu mercredi à obtenir la confiance du Parlement. Il a recueilli les suffrages de 170 des 350 députés, soit six voix de moins que la majorité. Un deuxième vote doit avoir lieu vendredi. /Photo prise le 31 août 2016/REUTERS/Andrea Comas

MADRID (Reuters) - Mariano Rajoy, chef du gouvernement espagnol sortant, n'est pas parvenu mercredi à obtenir la confiance du Parlement. Comme prévu, il a recueilli les suffrages de 170 des 350 députés, soit six voix de moins que la majorité absolue nécessaire pour être reconduit dans ses fonctions. Le Parti populaire (PP, droite), dont il est issu, et les centristes de Ciudadanos se sont prononcés en sa faveur, tout comme les élus d'un petit parti des Canaries, alors que les socialistes, les membres de l'alliance anti-austérité Unidos Podemos ainsi que les partis basques et catalans ont voté contre. Un deuxième vote doit avoir lieu vendredi. Les députés pourront alors s'abstenir. Il suffira à Mariano Rajoy d'obtenir une majorité simple pour être reconduit et former un nouveau gouvernement. Onze abstentions seront suffisantes, mais l'issue du scrutin dépendra de l'attitude des socialistes du PSOE, arrivés deuxième derrière le PP en juin, qui s'opposent à son maintien aux affaires. "Le problème, c'est que vous n'êtes pas digne de confiance", lui a lancé mercredi Pedro Sanchez, chef de file du mouvement. Si Mariano Rajoy n'obtient toujours pas la confiance du parlement vendredi, il disposera néanmoins de deux mois pour tenter de former un nouveau gouvernement. En cas d'échec, les Espagnols devront retourner aux urnes aux alentours de Noël. "Etant donné la situation dans laquelle nous nous trouvons, après deux élections et la menace d'une troisième que vous semblez souhaiter, je vous demande de vous abstenir", a déclaré le président du gouvernement sortant devant le parlement. Le leader du PP entend former un gouvernement d'ouverture à même d'entretenir la reprise économique du pays. S'il échoue à nouveau vendredi, l'attention se portera sur les élections régionales du 25 septembre au Pays basque et en Galice, lors desquelles les socialistes espèrent enrayer leur déclin. (Carlos Ruano, Jean-Philippe Lefief pour le service français)