Le "paludisme odysséen" inquiète les autorités, soyez vigilant si vous partez en vacances dans une zone infestée
Attention, de nombreux moustiques, porteurs du paludisme, sont transportés par avion, un phénomène devenu une véritable source d’inquiétude.
La vigilance est de mise. Les cas de paludisme, qui résultent des piqûres de moustiques infectés et transportés à bord d'avions, sont en forte augmentation en Europe, un phénomène appelé “paludisme odysséen” qui a de quoi susciter l’inquiétude des autorités sanitaires. Et pour cause : ce phénomène alimente la propagation de la maladie à travers le continent. Au total, sur les 6 131 cas signalés dans l’Union européenne, 99% étaient liés à des voyages.
Face à cette situation des plus critiques, les chercheurs conseillent désormais d’appliquer strictement la désinsectisation des avions pour lutter contre le risque de paludisme odysséen. Aussi, face au nombre croissant de cas, ils recommandent aux médecins d’envisager au plus tôt la possibilité d’un paludisme chez leurs patients qui présentent une fièvre inexpliquée même s’ils n’ont pas d’antécédents de voyage. Enfin, ils souhaitent une surveillance plus structurée des cas de paludisme en Europe et la mise en œuvre de mesures préventives.
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Le paludisme peut être mortel
Pour rappel, le paludisme a été éradiqué en Europe occidentale dans les années 1970, mais des infections contractées localement sont encore signalées sporadiquement chaque année sur le continent. Généralement, le paludisme est présent dans les régions tropicales, notamment dans de vastes zones d’Afrique et d’Asie, d’Amérique centrale et d’Amérique du Sud, ainsi que dans certaines parties du Moyen-Orient. Il est donc recommandé de vérifier le risque de paludisme dans le pays dans lequel vous voyagez avant de partir.
Et attention si vous le contractez car s’il n’est pas traité rapidement, il peut être mortel. C'est d’ailleurs l'une des principales causes de décès dans de nombreux pays en développement. Comme le rappelle l’Organisation mondiale de la santé sur son site Internet, les symptômes peuvent être bénins, semblables à ceux de nombreuses maladies fébriles, et difficiles à reconnaître (fièvre, frissons et maux de tête). En revanche, d’autres symptômes peuvent engager le pronostic vital (fatigue, confusion, convulsions et difficultés à respirer). Sans grande surprise, les nourrissons, les enfants de moins de cinq ans, les femmes enceintes, les voyageurs et les personnes vivant avec le VIH ou atteintes de sida courent un risque plus élevé d’infection grave.
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À noter qu’il est possible de prévenir le paludisme en évitant les piqûres de moustiques en utilisant des moustiquaires lorsque vous dormez dans des endroits où le paludisme est présent ; en utilisant des répulsifs contre les moustiques (contenant du DEET, de l’IR3535 ou de l’icaridine) après le crépuscule ; en utilisant des serpentins et des vaporisateurs ; en portant des vêtements protecteurs mais aussi en plaçant des moustiquaires sur les fenêtres.