Le nouveau secrétaire général de l'Otan tend la main à la Russie

Le nouveau secrétaire général de l'Otan, l'ancien Premier ministre norvégien Jens Stoltenberg, a tendu la main à la Russie mercredi en assurant ne voir aucune contradiction entre une Alliance atlantique forte et l'établissement d'une relation constructive avec Moscou. /Photo prise le 1er octobre 2014/REUTERS/François Lenoir

BRUXELLES (Reuters) - Le nouveau secrétaire général de l'Otan a tendu la main à la Russie mercredi en assurant ne voir aucune contradiction entre une Alliance atlantique forte et l'établissement d'une relation constructive avec Moscou. L'ancien Premier ministre norvégien Jens Stoltenberg, qui a pris ses fonctions mercredi, a adopté un ton plus conciliant que son prédécesseur danois, Anders Fogh Rasmussen. Il a certes souligné que la Russie devait changer d'attitude et respecter le droit international en Ukraine, où elle a annexé la Crimée et apporté un soutien militaire aux séparatistes de l'est du pays. Mais lors de sa première conférence de presse au quartier général bruxellois de l'Otan, il a déclaré : "Je ne vois pas de contradiction entre une Otan forte et la poursuite de nos efforts pour établir une relation constructive avec la Russie. Au contraire." Le cessez-le-feu dans l'est de l'Ukraine est une occasion à saisir, a ajouté Jens Stoltenberg, un ancien militant pacifiste qui avait négocié en 2010 avec Moscou un accord mettant fin à quatre décennies de tensions autour du tracé de la frontière maritime russo-norvégienne dans l'océan Arctique. Le nouveau secrétaire général de l'Alliance atlantique a annoncé qu'il se rendrait dans les prochains jours en Pologne, pays d'Europe de l'Est le plus mobilisé face à la Russie, et en Turquie, Etat-membre de l'Otan qui se retrouve en première ligne dans la lutte contre les djihadistes de l'Etat islamique. Si l'Alliance ne participe pas à la coalition formée par les Etats-Unis, "notre responsabilité (...) est de dire très clairement que nous protégerons la Turquie (...) si elle est attaquée", a dit Jens Stoltenberg. (Adrian Croft, Tangi Salaün pour le service français)