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Le Medef regrette son slogan controversé

Le président du Medef a présenté jeudi ses excuses aux enseignants qui se sont sentis offensés par le slogan d'une campagne concernant l'école dont le retrait a été réclamé par le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer. /Photo prise le 31 août 2017/REUTERS/Charles Platiau

PARIS (Reuters) - Le président du Medef a présenté jeudi ses excuses aux enseignants qui se sont sentis offensés par le slogan d'une campagne concernant l'école dont le retrait a été réclamé par le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer. "Si l'école faisait son travail, j'aurais du travail", indique un visuel publié par le Medef pour promouvoir un "manifeste pour l'éducation, l'enseignement supérieur et l'apprentissage". "Je m'excuse auprès des professeurs qui auraient pu se sentir visés par cette campagne, qui ne les touchait pas du tout (...)J'ai trop de respect pour eux", a dit Pierre Gattaz dans une vidéo publiée sur le compte Twitter de l'organisation. "Mais en effet c'est le système qu'il faut revoir et je veux le faire avec eux", a-t-il poursuivi, précisant que le système d'éducation actuel génère 100.000 décrocheurs par an ainsi qu'un taux de chômage de 25% chez les jeunes. Jean-Michel Blanquer, qui s'est exprimé via Twitter, s'est dit "consterné par le slogan du Medef" et leur a demandé un retrait immédiat, ce que Pierre Gattaz aurait fait, selon le ministre. "Merci à tous ceux qui oeuvrent pour la réussite de nos élèves", a ajouté Jean-Michel Blanquer. Le texte du Medef, diffusé au début de l'été, a été exhumé mercredi par la FSU. Le syndicat de la fonction publique a critiqué dans un communiqué un "mépris pour le service public d’éducation, ses personnels et ses élèves". Quelques heures plus tard, le compte Twitter du Medef répliquait en publiant à nouveau son slogan, adossé au mot-dièse "MaBlagueNulle". Depuis mercredi, le slogan polémique a été critiqué par plusieurs dirigeants politiques de gauche et de la majorité. De son côté, l'ancienne présidente du Medef, Laurence Parisot, a estimé sur Twitter qu'il s'agissait d'une campagne "inqualifiable" de "mépris, bêtise, ignorance". (Cyril Camu avec Caroline Pailliez édité par Yves Clarisse)